Son actualité tourne autour de son interprétation dans l'opus Riley Parra. Il y joue le rôle de Ridwan, un ange sensé protéger l'héroïne Riley, un rôle pour lequel il a été approché aussi facilement que naturellement. Un coup de fil de son agent puis de la productrice et l'affaire était dans la poche. En effet, Soufiane El Khalidy rappelle que ce film est « avant tout un roman à succès, écrit par Geon Cannon et qui fut adapté en premier temps en séries sur la plateforme Tello Films. » C'est grâce à un cut following réalisé par des hardcores que la réalisatrice Christin Baker a décidé de l'adapter en film. En plus de cette actualité, le Maroc prépare la sortie d'un nouveau film le mois prochain qui s'intitule « Stray » et dans lequel il interprète le rôle d'un agent des SWAT. Sortant à peine de tournage avec le très célèbre Aaron Weldon, Soufiane confie qu'il n'avait pas eu « le temps avant le tournage de lire le roman. Mais la réalisatrice m'a donné assez d'indications pour incarner au mieux ce personnage assez énigmatique. » Pour celui qui joue essentiellement des rôles de bad boys, il est indéniable qu'il existe « une forte compétition à Hollywood. Il y a chaque jour des dizaines de milliers de nouveaux jeunes à Los Angeles qui rêvent de faire ce métier. » Un rêve que lui-même a concrétisé outre Atlantique puisqu'il est aujourd'hui acteur, réalisateur, cinéaste et producteur à Hollywood. Le cinéma, une histoire qui date « Pour ce qui est du choix d'Hollywood, c'est venu naturellement car je maîtrise l'anglais depuis l'âge de 12 ans grâce à mon parcours scolaire au lycée français d'Agadir et mes cours aux centres américain et britannique Speak d'Agadir. » Une détermination sans faille que ce Gadiri a mis au service de cette passion qui le suit depuis tout jeune : « Je pense que mon secret vient du fait que j'ai été tout le temps un mec déterminé et obsédé par les arts. »
Pour lui l'image et le cinéma sont « façon de se démultiplier et de sortir du cocon de la société qui est souvent monotone. Le cinéma est semblable à la médecine, j'ai l'intime conviction que le 7ème art peut diagnostiquer voire soigner beaucoup de nos maux psychiatriques en commençant par débloquer l'imagination du spectateur souvent castrée soit par la pauvreté ou la dureté de son parcours quand il était enfant », soutient l'acteur. Quant à ses inspirations et ses modèles le Marocain est formel, il s'inspire de tout et met un point d'honneur à ne se priver de rien : « Comme un vampire, je dévore tout ce que j'ai sous les dents en commençant par les tableaux de Delacroix et Julian Schnabel, la musique de Prince, Nine Inch Nails , le regard de Paul Newman, les poèmes de Jim Morrison, John Willmot et Scott Weiland, le style vestimentaire de Lenny Kravitz , les photos de Jean Baptiste Mondino, un roman de Jo Nesbo ou Phillip K.Dick, un plan d'un film de Kubrick, Bergman, David Fincher ou Kurosawa et même parfois la beauté et la grâce d'une femme car si j'ai bien un faible dans la vraie vie, ce sont les très belles amazones brillantes et charismatiques du style Monica Bellucci, Robin Wright, Penelope Cruz, Ellen Barkin, Angelina Jolie et Susan Sarandon. » Un avenir que Soufiane voit au Maroc Ce qui l'a attiré vers cet art s'est d'avoir découvert par le biais de son père des films comme Zobra Le Grec, Bullitt, la Grande Evasion à l'âge où les autres enfants ont d'autres préoccupations, lorsqu'il avait tout juste 8 ans. Et ce alors même que personnes n'est dans le domaine dans son entourage familial et proche. L'ainé de la famille a ainsi pour ambition première de rendre ses parents fiers de lui. Ce qu'il a déjà commencé à faire à travers notamment sa première nomination dans la catégorie meilleur court métrage au Miami Independent film Festival alors qu'il était toujours étudiant à Full Sail. Egalement membre du syndicat des professionnels du showbiz en Angleterre, ce trentenaire a été nominé dans une quarantaine de festivals internationaux pour plusieurs projets tels que don't Los Angeles Cinefest, Hollywood Golden Film Awards, Miami Independent Film Festival, Amazonas Film Festival au Brésil. « J'ai aussi gagné le prix du meilleur film à Los Angeles Intershort film Awards, j'étais ensuite finaliste deux fois aux Indiewise Film Festival à Miami, demi-finaliste à Los Angeles Cinefest, à la 19eme edition du Chicago Horror Fest et enfin en Australie pour le compte du PhoenixMelbourne film Festival », raconte fièrement ce hollywoodien d'adoption.
Enfin, Soufiane envisage l'avenir sereinement : « Je viens d'ouvrir ma boite de prod Morocknrolla Productions au Maroc, avec laquelle j'espère produire et réaliser mes films aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. Je pense que c'est l'heure pour nous Marocains, de ne plus être juste des petites mains pour les grosses productions internationales. » La relation qu'entretient le jeune homme avec son pays reste très particulière. « Le Maroc est tout pour moi, j'ai ma famille et mes amis ici, j'ai grandi à Agadir. Même s'il a plusieurs défauts, j'aime mon Maroc et j'espère l'aider à progresser avec mes talents, mes efforts et mon style à l'Américaine si bien sûr les responsables me font confiance en commençant par les professionnels du cinéma marocain, le CCM et le ministère de la Culture. Un film qu'il soit bon ou mauvais ça se fait en équipe », conclut déterminé Soufiane.