La présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach, s'est entretenue, lundi à Genève, avec la Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, en marge de sa participation à la 32ème réunion annuelle de l'Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l'Homme (GANHRI). Les entretiens ont porté notamment sur des questions ayant trait au domaine des droits de l'homme au Maroc, à la nouvelle loi du CNDH, ainsi qu'aux efforts déployés en ce qui concerne les mécanismes nationaux de promotion et de protection des droits de l'homme. Dans une déclaration à la MAP, Mme Bouayach s'est félicitée de l'importance de cette rencontre avec Mme Bachelet qui, a-t-elle dit, « avait des interrogations et des questions au sujet de la situation des droits de l'homme au Maroc, des allégations de torture, de la nouvelle loi du CNDH et des mécanismes à mettre en place ». Mme Bouayach a indiqué avoir apporté « les explications nécessaires » aux interrogations soulevées par la Haute commissaire des droits de l'homme qui a été informée de la nouvelle loi du CNDH et des mécanismes qu'il est chargé de mettre en place et de mettre en œuvre. En plus des questions relatives aux droits des femmes, l'entrevue a été l'occasion d'évoquer « la nouvelle approche tripartite du Conseil portant sur la prévention, la protection et la promotion des droits de l'homme dans la perspective de cerner de manière plus professionnelle la situation des droits de l'homme dans le Royaume », a ajouté Mme Bouayach. Le programme de la réunion annuelle de la GANHRI (4 au 6 mars au Palais des Nations à Genève) comprend trois moments forts : la réunion du Bureau de l'alliance mondiale et les réunions des réseaux régionaux des institutions nationales des droits de l'Homme (INDH), l'échange de connaissances entre les INDH, et la conférence annuelle. En effet, la GANHRI tiendra sa conférence annuelle mercredi sur le thème "garantir une mise en œuvre, un suivi et un examen du Pacte mondial pour les migrations fondées sur les droits de l'Homme et sensibles au genre: le rôle des institutions nationales des droits de l'Homme". Outre la participation à l'Assemblée générale du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l'Homme (RINADH) prévue lundi, Amina Bouayach prendra part à la rencontre qui sera organisée mardi par le Réseau arabe des institutions nationales des droits de l'Homme autour du thème "une paix juste dans la région du Moyen-Orient". En outre, une réunion du Groupe de travail sur la migration du RINADH se tiendra le 5 mars au Palais des Nations, sous la présidence de Mme Bouayach. Mme Bouayach a été élue à la tête de ce groupe de travail en décembre 2018 à Marrakech, à la veille de la conférence internationale sur l'adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. De même, le Conseil participera mardi au débat sur les droits de l'enfant qui sera organisé sur le thème "l'autonomisation des enfants en situation de handicap" dans le cadre de la 40ème session du Conseil des droits de l'Homme qui se tient à Genève du 25 février au 22 mars.