Mouassine n'est pas un musée comme les autres. Situé dans le quartier du même nom, q à 5 minutes à pied de la place Jemaa el Fna en remontant vers les souks, Maoussine est installé dans une maison de la période saadienne des 17 -18 ème siècles. C'est également la demeure qui a vu naître en 1947 l'artiste peintre Abdelhay Mellakh. Au cœur de ce musée, la douiria, montre une véritable symphonie de couleurs. Une douiria est une maison, souvent intégrée à un riad ou à une mosquée, au Maroc. Celle qui accueille Mouassine a été rénovée entre 2012 et 2014. L'histoire de la rénovation du riad est en soi intéressante. Elle témoigne des nombreux trésors cachés dans la Médina sortis de l'oubli par deux amis soucieux de préserver le patrimoine marocain. Un patient travail de restauration, mené de main de maître par Hamid Mergani et Patrick Manac'h, également propriétaires du Musée Berbère de l'Ourika et de la Maison de la Photographie, lui redonnant ainsi sa splendeur d'antan. Xavier Salmon, conservateur général du patrimoine au musée du Louvre lui a dédié, pour sa part, le livre : « La belle oubliée de Marrakech ».
Le musée a ouvert ses portes en janvier 2017 et est aujourd'hui dédié aux arts du Maroc. les visiteurs y découvrent les subtilités de la décoration sous la dynastie saadienne. Losanges et motifs étoilés est sans conteste le motif phare des saadiens et l'architecture s'oriente vers l'utilisation de 3 matériaux : céramique sur la partie inférieure, platre sur la partie médiane, cèdre sur la partie supérieure. Le musée présente également des objets du quotidien riches et varié pour apprivoiser le subtil art de vivre des familles bourgeoises marocaines. « Maouassine abrite le patrimoine du Maroc dans sa diversité. Vous pourrez y voir un magnifique appartement de réception, des expositions liées aux arts du Maroc ainsi que des soirées de musique traditionnelle » confie Patrick Manac'h au micro de 2M.ma.
Le Musée a récemment pris l'initiative de créer le Bulletin des patrimoines de Marrakech et de sa région. Un ouvrage réalisé en collaboration avec le chercheur et éditeur Jaafar Kansoussi et qui recensent les composantes de la richesse culturelle de la cité ocre. Le premier numéro du magazine paraitra en février.