A l'écoute de l'actualité nationale et internationale, le Comité Parité et Diversité de 2M a choisi de mettre sous la lumière un sujet qui n'en finit pas de susciter le débat. "Comment garantir aux migrants mineurs l'accès aux droits les plus fondamentaux ?" C'est la question à laquelle ont essayé de répondre ce jeudi 20 décembre les intervenants lors d'une conférence organisée dans les locaux de 2M. "Nous avons choisi d'ouvrir ce débat au lendemain de la ratification du Pacte Mondial sur les migrations par l'Assemblée générale des Nations Unies, le 19 décembre dernier qui avait préalablement été adopté à Marrakech le 10 décembre dernier. Les droits des migrants, en particulier les mineurs, sont à la tête de nos préoccupations compte-tenu de la fragilité de cette population. Un intérêt en phase avec les orientations stratégiques du royaume qui a adopté en 2013 une importante politique", a indiqué Khadija Boujanoui, présidente du Comité Parité et Diversité 2M. Et de rappeler que le Maroc s'est doté en 2013 d'une nouvelle politique de migration qui prévoit l'intégration socio-économique des migrants se trouvant sur son territoire. En effet, le Maroc a lancé deux campagnes de régularisation des migrants, durant laquelle plus de 85% des demandes de régularisation avaient été acceptées, ce qui a abouti à la régularisation de 27.000 migrants et la scolarisation de 7.500 enfants. Fervente défenseure des droits des enfants, Najat M'jid, experte internationale des droits de l'Enfant et Présidente de l'association Bayti, n'a pas fait dans la demi-mesure pour dénoncer "le racisme, l'intolérance et les violences que subissent les migrants mineurs, partout dans le monde". Mme M'jid a relevé dans ce sens que ces enfants doivent recevoir un traitement inscrit dans le respect de la dignité d'être humain. Najat M'jid a salué dans ce cadre la décision du Maroc de refuser la création de centres de rétention. Pour sa part, le représentant adjoint de l'UNICEF au Maroc, Behzad Noubary, a présenté le programme «Hijra wa Himaya». Ayant pour objectif d'aider les enfants des migrants au Maroc à intégrer l'école, ce programme pilote qui s'étale sur trois ans cherchera à réussir l'insertion de 2000 enfants dans le système éducatif marocain. Il s'agit d'un projet porté par le ministère délégué chargé des Marocains Résidents à l'étranger et des affaires de la migration, l'Union européenne au Maroc et l'UNICEF. Président de l'association Kirikou pour la protection des mineurs migrants, Mountaga Diop, a quant à lui expliqué les défis et entraves que pourraient rencontrer les associations sur le terrain, tout en rappelant l'importance de l'action de la société civile dans ce combat.