A la veille de la signature de deux pactes internationaux d'envergure, c'est une nouvelle qui devrait ravir le royaume. En effet, dans quelques jours seront paraphés le pacte pour les migrations sûres, ordonnées et régulières ainsi que le Pacte mondial sur les réfugiés. Ainsi, le Maroc fait figure de bon élève puisque dans le rapport mondial de suivi sur l'éducation 2019 mené sous la direction de Manos Antoninis, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) reconnaît que le Maroc fait des efforts. Des efforts entamés depuis 5 ans pour offrir un cadre éducatif et inclure les enfants subsahariens dans le système éducatif. Malgré des obstacles encore à franchir quant à certaines procédures, ces efforts ont été salués dans ledit rapport dévoilé le 20 novembre en Berlin. Selon Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, le document met en exergue « les réalisations et les lacunes des pays en ce qui concerne le droit des enfants migrants et réfugiés à bénéficier d'une éducation de qualité ». Un « droit qui bénéficie à la fois aux apprenants et aux communautés dans lesquelles ils vivent », souligne-t-on dans le résumé du rapport. Intitulé « Migration, déplacement et éducation : Bâtir des ponts, pas des murs », cette enquête pointe les progrès qui ont été réalisés dans l'intégration des réfugiés dans les différents systèmes éducatifs nationaux, « comme c'est le cas dans huit des dix principaux pays d'accueil des réfugiés », détaille l'UNESCO. Des pays à faible revenu comme le Tchad, l'Ethiopie et l'Ouganda, sont d'ailleurs cité sur ce volet. Le Maroc sur la bonne voie Au Maroc, cette reconnaissance du droit à l'éducation de tous les enfants est déjà ancrée. Effectivement, l'entité onusienne précise que depuis 2011, lors de l'adoption de la Constitution, cette reconnaissance est effective. De plus, « une circulaire de 2013 du ministère de l'éducation élargissait l'accès aux enfants des pays de l'Afrique subsaharienne, mais pas aux autres », poursuit le document. Sachant que le royaume est le pays d'accueil de bon nombre de « communautés d'immigrés sans papiers, principalement originaires d'Afrique subsaharienne », ces avancées le place comme un exemple dans le traitement de ces problématiques. Il a d'ailleurs été cité à maintes reprises dans cette enquête de l'UNESCO, à travers notamment la Fondation marocaine pour l'éducation financière. « La Fondation marocaine pour l'éducation financière s'est associée à l'Organisation internationale du travail pour mettre en place des programmes d'éducation financière pour les migrants », rappelle le rapport. Des programmes mis en place grâce à « des enquêtes qualitatives avant de développer la formation afin de s'assurer que la boîte à outils répondait aux besoins des migrants et de leurs familles ». Sauf que malgré tant d'éloges à l'égard du royaume, beaucoup reste à faire notamment concernant certaines exigences qui peuvent être compliquées à satisfaire. Dans ce sens, en juin dernier a été présenté un nouveau plan « Hijra wa Himaya » qui a pour mission d'offrir aux enfants migrants un meilleur accès à leurs droits, selon Yabiladi. Ainsi, les enfants migrants au Maroc représentent environ 10% de la population migrante, dont 35% sont des filles, indique le communiqué du lancement relayait par la même source. Un document signé par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, l'Union européenne au Maroc et l'UNICEF.