Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, Josep Borrell, a plaidé devant les députés européens pour une augmentation de l'aide accordée par l'Union européenne (UE) au Maroc pour faire face au fléau de l'immigration illégale. « Le Maroc n'est pas bien traité du point de vue de l'aide accordée par l'Union européenne, pour la lutte contre l'immigration illégale », a affirmé le chef de la diplomatie espagnole, le mercredi 17 octobre devant la Commission mixte Congrès des députés-Sénat pour l'UE. Et de noter que la Turquie reçoit, dans ce cadre, 6 milliards d'euros de la part de l'UE, alors que le Maroc ne reçoit que quelques 50 millions d'euros. « L'immigration est un défi mais aussi une opportunité. Il s'agit d'un problème européen que nous ne pourrons pas résoudre si nous ne comptons pas avec l'aide du Maroc », a-t-il insisté. « Nous nous sommes engagés avec l'UE pour une aide supplémentaire de 100 millions d'euros au profit du Maroc qui est notre partenaire préférentiel » dans le domaine de la gestion des flux migratoires, a ajouté Borrell. Pour le ministre espagnol des Affaires étrangères, l'UE doit éviter que la situation échappe à tout contrôle, étant donnée que la pression migratoire est appelée à s'accroître. Borrell a souligné, dans le même sens, que la pression migratoire provenant de l'Afrique va augmenter, avant de poursuivre que l'Espagne est en train d'essayer de piloter une initiative d'envergure d'aide à ce continent. Par ailleurs, il n'a pas hésité à appeler à couvrir le déficit du Fonds fiduciaire d'urgence de l'Union européenne pour l'Afrique qui s'élève à 500 millions d'euros afin que cette institution puisse honorer ses engagements en matière notamment de soutien du développement des entreprises, de la formation professionnelle et de l'emploi des jeunes en Afrique.