Une étude réalisée par des chercheurs ce l'Inserm, de Gustave Roussy, du CNRS et de l'institut Pasteur de Lille, et publiée dans la revue Immunity, révèle que « deux espèces de bactéries intestinales boostent l'efficacité de chimiothérapies utilisées dans le traitement de nombreux cancers. » Les chercheurs ont donc parvenu à identifier deux espèces de bactéries« Enterococcus hirae et Barnesiella intestinihominis» qui optimisent les chimiothérapies à base de cyclophosphamide, utilisées dans le traitement de nombreux cancers. Selon les chercheurs, ces bactéries jouent un rôle primordial dans la guérison des personnes atteintes de cancers dans un état avancé. « L'efficacité d'un médicament anticancéreux repose sur une interaction complexe entre le microbiome du patient et sa capacité à élaborer une mémoire immunitaire efficace contre certaines bactéries du microbiote intestinal », précise Mathias Chamaillard, l'un des principaux auteurs de l'étude. Ces résultats ont été constatés après avoir analysé le profil immunitaire de plus de 38 patients atteints d'un cancer du poumon ou de l'ovaire à un stade avancé et traités par chimio-immunothérapie. Ainsi, les chercheurs ont remarqué que "La tumeur est donc attaquée directement par le traitement de cyclophosphamide et indirectement par cet effet 'boostant' des bactéries". Scientifiquement parlant, « le traitement entraîne une plus forte porosité de la barrière intestinale et permet donc le passage des bactéries du microbiote dans la circulation sanguine. Pour lutter contre ce passage anormal des bactéries dans la circulation, une réponse immunitaire se déclenche... et peut entraîner la destruction des cellules tumorales ». Mais pas que cela, ces milliards de bactéries intestinales jouent un rôle très important pour lutter contre plusieurs maladies notamment le diabète de type 2 ou l'obésité.