Comment faire de la culture un moteur de développement au Maroc ? Quel système d'enseignement adopter pour former des générations de Marocains cultivés ? "La culture au Maroc rencontre trois types d'obstacles : l'analphabétisme car un enseignement qui abrutit ne crée pas l'intelligence. Il est l'ennemi de la culture. Ensuite il y a la pauvreté qui ferme les portes d'accès à la culture. Le 3ème obstacle est ce discours qui dit que tout est magnifique dans notre passé et nous n'avons rien à apprendre des autres", énumère explicitement l'universitaire et l'économiste Driss Khrouz, invité de cette édition de Confidences de presse. L'ex directeur de de la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc ( BNRM) a sa propre définition de la culture. Une définition qui découle de ses nombreuses années de pratique en tant qu'académicien et des 13 ans passées à la tête de la BNRM. "La culture c'est un ensemble de savoirs universels qui ouvrent l'intelligence et la curiosité et qui inculquent le doute". Pour cet intellectuel, ce sont le doute et le questionnement qui pousse l'individu à se cultiver. Il poursuit en expliquant : "La culture rend l'individu intelligent, c'est-à-dire non dogmatique et porteur de questions vertueuses". En plus de la curiosité et du doute, Driss Khrouz attire l'attention sur l'importance de l'humilité dans la démarche et la propension à se cultiver. "L'individu qui cherche à se cultiver doit être conscient que, quel que soit le niveau de sa connaissance, ce qu'il ne connait pas est infiniment plus important que ce qu'il connait". Pour (re)voir l'intégralité de ce débat, et les réponses de l'intellectuel Driss Khrouz aux questions de Souleïman Bencheikh, directeur de publication de la revue Din wa Dunia, de Samir El Ouardighi journaliste au Site Media24 et bien sûr d'Abdellah Tourabi, regardons la Replay.