Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est résolu lundi à repousser de quatre semaines la levée des dernières restrictions anti-Covid en Angleterre, espérant contenir l'inquiétante poussée du variant Delta grâce à la vaccination. Le pays d'Europe le plus endeuillé par la pandémie (près de 128.000 morts) a pu rétablir au fil du printemps nombre de libertés auparavant perdues, grâce à un long confinement et une campagne de vaccination très efficace. L'euphorie et l'impression de victoire face au virus sont cependant assombries par la brusque dégradation observée ces dernières semaines, les contaminations passant de 2.000 à 7.000 par jour et les hospitalisations commençant à augmenter, même si le nombre de décès par jour reste inférieur à 10. Cette tendance est attribuée au variant Delta initialement détecté en Inde, désormais dominant dans le pays et représentant 96% des nouveaux cas. * Boris Johnson avertit contre la propagation "préoccupante" du variant indien au Royaume-Uni Pour se donner du temps et éviter d'aggraver la tendance, Boris Johnson, a annoncé lundi devant la presse avoir pris la "décision difficile" de repousser du 21 juin au 19 juillet la dernière étape de son plan de déconfinement pour l'Angleterre, chaque nation du Royaume ayant son propre calendrier. Cette dernière doit se traduire par la fin de la limitation à six des réunions en intérieur, l'autorisation pour les pubs de servir au bar et pour les salles de spectacles d'opérer à pleine capacité. Seule concession, les réceptions de mariage ne seront plus limitées à 30 invités dès le 21 juin. "Nous ne pouvons pas continuer (...) alors qu'il existe une réelle possibilité que le virus surpasse les vaccins et que des milliers de décès supplémentaires s'ensuivent", a plaidé Boris Johnson. Il a expliqué vouloir donner au service de santé "quelques semaines cruciales" pour poursuivre la vaccination. * Le variant indien de coronavirus est 60% plus contagieux que le variant britannique (étude)