Le laboratoire allemand BioNTech a annoncé mardi qu'il comptait fabriquer en 2021 jusqu'à 2,5 milliards de doses de son vaccin développé avec l'américain Pfizer, soit 25% de plus qu'annoncé initialement. Les capacités de production devraient augmenter en raison d'une "optimisation des processus de production", de "l'expansion du réseau de production", ainsi que de l'autorisation de tirer six doses d'un flacon, explique l'entreprise dans un communiqué. Elle a livré avec son partenaire, en date du 23 mars, "plus de 200 millions de doses" dans le monde. L'homologation la semaine passée d'une nouveau site de production en Allemagne, à Marbourg, doit soutenir la hausse de ces capacités avec une production de 250 millions de doses prévue au premier semestre, pour atteindre à terme un milliard de doses par an. L'usine de Marbourg, à une centaine de kilomètres de Francfort, est le second centre de production du vaccin BioNTech/Pfizer en Europe, s'ajoutant à l'usine de Puurs en Belgique. Le vaccin, qui avait été le premier a être autorisé aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, est désormais administré dans "plus de 65 pays et régions", selon Ugur Sahin, patron et co-fondateur de la PME basée à Mayence. Au total, BioNTech a des commandes pour 1,4 milliard de doses cette année et prévoit une "hausse de la demande", selon un communiqué. Sur le plan financier, le vaccin contre le Covid-19 a permis à BioNTech de dégager un bénéfice annuel de 15,2 millions d'euros l'année passée, contre une perte de 179,2 millions en 2019, selon les résultats publiés mardi. L'entreprise s'attend à des revenus de 9,8 milliards d'euros au total pour les contrats de livraison signés, en parallèle d'une hausse des investissements dans la recherche et le développement en 2021. BioNTech a aussi dépensé 645 millions d'euros dans la recherche en 2020, en très forte hausse en raison du développement du vaccin contre le coronavirus.