Le mercredi 17 mars, les autorités ont rasé 17 kiosques, cafés, petits restaurants et commerces. Cinq écoles de surf qui longeaient la plage de Jack Beach à Dar Bouazza ont également été démolies. Les images de destruction ont fait le tour des réseaux sociaux, provoquant l'indignation générale. Pour en savoir plus, l'équipe de 2M.ma s'est rendue sur place pour rencontrer les propriétaires d'écoles de surf démolies. Nos tentatives de joindre les autorités sont restées vaines. En effet, les responsables de la Commune de Dar Bouazza n'ont pas souhaité donné suite à nos sollicitations. La plupart des propriétaires des écoles de surf rasées se sont implantés sur la côte maritime de Dar Bouazza après avoir reçu l'accord de la Commune. Or, ils affirment avoir été"bernés" par des autorisations temporaires "de principe", octroyées par la Commune, alors que celle-ci n'est en réalité pas habilitée à octroyer des autorisations d'occupation du domaine public maritime, lesquelles sont délivrées par le ministère de l'Equipement, selon nos informations. Il n'en reste pas moins que la destruction de ces écoles de surf suscite l'émoi et la tristesse chez les jeunes de Dar Bouazza. Dans plusieurs quartiers périphériques, comme à Douar Karia et Douar Banaabid, le surf reste le seul échappatoire des jeunes défavorisés. Plusieurs d'entre eux sont accueillis par les écoles de surf gratuitement, qui les équipent et leur apprennent les principes de ce sport afin de les garder loin de la délinquance. 2M.ma a tenté, à plusieurs reprises, de contacter les responsables de la Commune de Dar Bouazza, dont la présidente récemment élue à la tête du conseil. Au bout du fil, de nombreuses questions restées en suspens. Ces kiosques et écoles décrits comme "clandestins", et qui sont pourtant là depuis des années, le sont-ils vraiment. Y a-t-il des alternatives prévues pour ces commerces ? A qui réellement la faute : est-ce aux propriétaires de ces commerces ou aux "accords de principe" caduques de la Commune ?