Avec plus de 4 millions de personnes ayant reçu la première dose du vaccin anticovid depuis le début de la campagne nationale de la vaccination, le Maroc compte parmi les 10 premiers pays qui ont réussi le défi de la vaccination contre la Covid-19, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Lancée par SM le Roi Mohammed VI dès la réception des premiers lots de vaccins Sinopharm et AstraZeneca, la campagne de vaccination nationale a pour objectif d'immuniser plus de 30 millions d'habitants (66 millions de doses de vaccins commandées) de manière gratuite, en vue de réduire puis éliminer les cas de contamination et des décès dus à la pandémie du Covid-19. Et pour que l'opération se déroule dans les meilleures conditions, le ministère de la Santé actualise régulièrement la liste des contre-indications ainsi que les différentes mesures à respecter en fonction des dernières données scientifiques. Ainsi, les femmes enceintes et allaitantes ne sont toujours pas éligibles à la vaccination ancitovid, tout comme les personnes ayant des antécédents de choc anaphylactique ou œdème de Quincke et celles ayant présenté une réaction allergique suite à la première dose du vaccin, avertit le ministère de la Santé. Outre les cas précédemment cités, le ministère affirme que toute personne âgée de 17 ans et plus peut se faire vacciner quelque soit la maladie ou le traitement en cours. La vaccination est aussi recommandée pour les personnes déjà testées positives au covid-19 à condition qu'elles soient rétablies et qu'un délai de 4 semaines soit respecté après l'apparition des symptômes. Chez les asymptomatiques, le même délai est à respecter à partir du premier échantillon positif (1èrePCR positive). Pour les patients ayant contracté la covid-19 après la première dose du vaccin, la deuxième injection doit être différée. Le délai à respecter est de 4 semaines après l'apparition des symptômes à condition que le patient soit rétabli, insiste le ministère. La vaccination anticovid est aussi recommandée pour les personnes immunodéprimées et celles portant le VIH et pour les patients sous traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaires. Pour ces derniers, la vaccination doit être suivie d'une pression sur le site d'injection – sans frotter - pendant au moins deux minutes, précise-t-on de même source. Concernant les personnes sous chimiothérapie ou immunothérapie, les vaccins peuvent être administrés en inter cures et à n'importe quel moment pour les patients sous hormonothérapie ou thérapie ciblée orale, indique le ministère. Le ministère indique également que la vaccination anticovid et d'autres vaccins doit être séparée selon les modalités suivantes : Au moins 14 jours entre un vaccin inactivé et celui du Covid-19 et au moins 4 semaines entre un vaccin vivant et le vaccin anticovid. Le ministère précise toutefois que les vaccinations urgentes (anti rabique, anti-menigococcique, sérum – antitétanique) doivent être prioritaires lorsqu'elles sont indiquées quel que soit le statut vaccinal par rapport à la vaccination anticovid. A noter que les allergies alimentaires et saisonnières ne sont pas une contre-indication à ces deux types de vaccins utilisés à ce jour au Maroc. Une simple maladie sans fièvre n'est aussi pas une raison pour retarder la vaccination, précise le ministère tout en rappelant que les personnes vaccinées doivent continuer à respecter les mesures de prévention.