Les séances du dialogue libyen entre les délégations du Haut conseil d'Etat et du Parlement de Tobrouk, visant à maintenir le cessez-le-feu et à ouvrir des négociations pour mettre fin aux conflits entre les protagonistes libyens, se sont poursuivies mardi matin à Bouznika. Les deux délégations avaient tenu dimanche 06 septembre 2020, les premières séances de ce dialogue, au terme desquelles elles avaient exprimé leur ambition sincère de parvenir à un consensus qui mènera la Libye à bon port et mettra fin aux souffrances du citoyen libyen. Elles avaient également salué la volonté sincère et le souci du Royaume du Maroc de créer le climat fraternel approprié aidant à trouver une solution à la crise libyenne, afin d'aboutir à une solution de nature à réaliser la stabilité politique et économique de la Libye et de permettre de faire face à la souffrance du peuple libyen et de s'acheminer vers l'édification d'un Etat fort et stable. Le 22 août, les deux camps en conflit ont annoncé, séparément, un cessez-le-feu et des élections dans ce pays meurtri par les conflits depuis la chute de Mouammar Khadafi en 2011. Le rôle du Maroc dans le lancement du dialogue libyen a été bien accueilli à l'échelle internationale, notamment par l'Organisation des Nations-Unies (ONU) qui a salué lundi le "rôle constructif" du Royaume qui, depuis le début de la crise libyenne, a contribué aux efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye. De son côté, l'Union africaine a salué les efforts du Maroc qui a réuni les représentants du Parlement et du Haut Conseil d'Etat libyens dans l'objectif de relancer le processus d'une solution politique à la crise libyenne. Pour sa part, l'Union européenne (UE) s'est dit "reconnaissante au Maroc pour son rôle actif" dans la résolution du conflit libyen, par l'intermédiaire de son porte-parole, Peter Stano, mardi à Bruxelles. A son tour, la Ligue arabe a salué lundi les efforts déployés pour faire avancer le dialogue politique entre les parties libyennes, affirmant, dans un communiqué, qu'elle "suit le cours du dialogue libyen qui a débuté dimanche à Bouznika, au sud de la capitale marocaine, Rabat, à l'invitation du Royaume du Maroc, et qui a réuni les délégations du Parlement libyen et du Haut Conseil d'Etat, dans le but de faire avancer la voie d'une solution politique suivant la référence de l'accord de Skhirat (de 2015, NDLR) et de faire le suivi des diverses initiatives proposées visant à parvenir à la résolution pacifique souhaitée de la situation dans le pays". La Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD) a, quant à elle, salué lundi la pression et l'encouragement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour un dialogue constructif qui crée les conditions de la restauration et du renforcement de la paix et de l'harmonie nationale à travers un dialogue fraternel. Le dialogue libyen intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut Conseil d'Etat libyen, Khaled Al Mechri et du président du Parlement libyen, Aguila Saleh, à l'invitation du président de la Chambre des représentants du Maroc. Il fait également suite à la visite au Maroc de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, dans le cadre des consultations qu'elle mène avec les parties libyennes, ainsi qu'avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne.