La veuve de Kobe Bryant a entamé lundi des poursuites judiciaires contre la société ayant affrété l'hélicoptère qui s'est écrasé près de Los Angeles le 26 janvier, tuant la légende du basket, sa fille de treize ans et sept autres personnes. La plainte a été déposée par Vanessa Bryant auprès d'un tribunal de Los Angeles le jour même où la ville rendait un dernier hommage public à Kobe et Gianna Bryant. Cette plainte vise les sociétés Island Express Helicopters et Island Express Holding Corp. ainsi que les ayants droit du pilote de l'hélicoptère, Ara Zobayan, lui aussi mort dans l'accident dont les causes, indéterminées, font l'objet d'une enquête. Dans sa plainte, Vanessa Bryant reproche à la société exploitant l'hélicoptère d'avoir autorisé l'appareil à voler dans "un épais brouillard et des nuages bas" en ce dimanche matin, des conditions météo qui avaient incité les forces de l'ordre et autres opérateurs touristiques à maintenir de leur côté leurs hélicoptères au sol. Les avocats de la veuve estiment que la société Island Express Helicopters n'avait pas les autorisations nécessaires pour permettre à ses appareils de voler sans visibilité, à l'aide des seuls instruments de navigation. Le pilote "Ara George Zobayan a tenté de manoeuvrer l'hélicoptère vers l'avant et le haut pour sortir des nuages, puis a entamé un virage qui a précipité l'hélicoptère contre un terrain pentu à une vitesse d'environ 290 km/h", accuse la plainte. Le document affirme en outre que Zobayan avait été épinglé par l'aviation civile américaine en 2015 pour avoir volé sans respecter les règles de navigation à vue. Les enquêteurs de l'agence américaine chargée de la sécurité dans les transports (NTSB) ont de leur côté déjà établi que le moteur de l'hélicoptère, dont les débris étaient éparpillés sur près de 200 mètres à flanc de colline, n'avait pas connu de défaillance. Ils continuent à analyser les éléments récoltés sur place et les données du vol pour tenter de déterminer les circonstances du drame, survenu alors qu'un épais brouillard recouvrait la zone. Ces investigations vont durer des semaines, sinon des mois, et le rapport final n'est pas attendu avant au moins un an.