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Les lignes étrangères
Publié dans Finances news le 09 - 06 - 2005

Les banques et le Trésor public sont pointés du doigt. Les opérateurs demandent de plus en plus que les lignes étrangères de crédit ne soient pas liées. La mise en place du «circuit vert», pour ramener le délai de déblocage des crédits à 120 jours, est une alternative à la lenteur constatée des procédures.
Dans le cadre d’accords bilatéraux, les pays partenaires du Maroc mettent des lignes de crédit à la disposition du comptable de l’Etat marocain (le Trésor), lequel délègue sa gestion et sa répartition entre les entreprises éligibles au système bancaire. En bénéficiant du déblocage de l’une de ces lignes étrangères de crédit, une entreprise peut obtenir le financement d’une partie importante de ses importations d’équipements (à titre d’exemple), en provenance du pays donateur. Une situation synonyme d’économie importante en devises pour l’entreprise bénéficiaire, et d’une amélioration de la balance des paiements quand on transpose cette économie à l’échelle macro-économique.
L’avantage est double pour une entreprise bénéficiaire, puisque le Trésor a fait en sorte que le taux de financement ne dépasse pas les 5%, commissions comprises, et que ce taux soit applicable par toutes les banques nationales.
Tout laisse croire que les lignes étrangères de crédit sont faciles d’accès. Mais comment se présente la réalité ?
Accès difficile
Dans les faits, ces lignes sont faiblement consommées par les PME. Certaines lignes même ne sont carrément pas utilisées ! Plusieurs opérateurs économiques estiment que les banques et l’Etat (le Trésor public) assument une part non négligeable de responsabilité dans l’inaccessibilité des lignes étrangères de crédit. Les petites et moyennes structures passent ainsi, malgré elles, à côté d’une source de financement importante et très bon marché.
Ces lignes présentent l’inconvénient d’être liées. En d’autres termes, on ne peut en profiter que si son utilisation profite au pays donateur. Ainsi, une PME profitera du financement de 50% de la dépense d’acquisition d’équipements à titre d’exemple, pourvu que ces équipements proviennent du pays donateur.
Une condition d’accessibilité, qui est en réalité une obligation, qui fait supporter à cette PME un coût d’opportunité, puisqu’elle n’aura pas la possibilité de bénéficier du coût faible du même équipement qu’un autre fournisseur propose. Raison pour laquelle la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a toujours demandé que ces lignes de crédit soient libres.
Par ailleurs, selon Hammad Kassel, président de la Fédération PME/PMI il y a d’autres obstacles non négligeables. Ainsi, précise-t-il, «pour la ligne italienne, une PME est obligée d’attendre une année pour pouvoir en bénéficier». Un point qui montre indéniablement que la procédure de déblocage est longue. Or, quand il est question de financement, et donc de risque d’asphyxie financière, le temps devient un «ennemi». Cette lenteur tient en réalité au travail d’investigation initié par ce pays pour s’assurer que le fournisseur de cette PME n’est pas affilié à une organisation mafieuse. Une tâche qui demande un temps important, sans parler de celui que la procédure administrative exige (une procédure qui se fait en coopération avec le système bancaire marocain).
En plus, et sachant qu’elles n’ont le droit qu’à une commission de 1%, les banques font en sorte de commercialiser leurs produits plutôt qu’une ligne étrangère de crédit.
Le Trésor public est également pointé du doigt à chaque fois qu’en aborde la problématique de la faiblesse du taux d’utilisation des lignes étrangères de crédit : lors des négociations portant sur les conditions d’accessibilité, le Trésor marocain n’associe pas la CGEM qui est le porte-parole de toutes les entreprises. De ce fait, il faut attendre le renouvellement de l’accord entre le Maroc (le pays bénéficiaire) et le pays donateur pour négocier des clauses moins restrictives.
Tout cela porte évidemment préjudice aux entreprises nationales. C’est sans doute la raison pour laquelle certaines mesures ont été mises en œuvre pour dynamiser l’utilisation de ces lignes. Pour preuve, on parle actuellement du «circuit vert» : l’objectif étant de réduire la procédure de déblocage des lignes étrangères de crédit afin de ramener sa durée à 120 jours. Cette durée est déjà applicable sur la ligne française, et le défi est donc de convaincre les autres pays donateurs.
Il est vrai que cette initiative est fort louable, mais elle demeure insuffisante. Au
regard des difficultés constantes rencontrées par les petites entités, créer une «banque pour les PME» dont l’unique rôle est la gestion des garanties, la gestion et l’optimisation de l’accessibilité aux lignes étrangères de crédit, la mise en place d’autres outils de financement… semble être la seule planche de salut.
La Tunisie l’a compris, elle qui, il y a deux semaines, a mis en place sa «Banque PME».


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