* Le Groupe Pizzorno réagit après la mise en demeure reçue de la Commune de Casablanca. * Aux dernières nouvelles, une entente (provisoire ?) aurait été trouvée. Le Groupe Pizzorno Environnement opère au Maroc depuis 1997 dans le secteur de la collecte des déchets ménagers, précisément dans 15 villes du Royaume (Casablanca, Marrakech, Mekhnès, Settat, El Jadida, Kénitra ..). Il est le deuxième opérateur marocain dans la collecte et le traitement des ordures. Segedema (Groupe Pizzorno Environnement) est donc une entreprise marocaine de 2.500 employés (1.500 salariés en propre et environ 1.000 agents communaux), avec 4 décharges contrôlées : Oum Azza, El Jadida, Settat et Moulay Abdallah. Ainsi, la société a conçu, financé et gère la plus grande décharge du Maroc (Oum Azza), avec 700.000 tonnes de déchets par an, tout en ayant mis en place le premier centre de tri de déchets au Maroc. Un projet social pour lequel Segedema a décidé de travailler avec les anciens trieurs de la décharge sauvage dAkreuch, qui ont été regroupés dans une coopérative. Aujourdhui cependant, Segedema a de sérieux problèmes avec les communes, et surtout celle de Casablanca à propos des paiements des factures. Daprès Gérard Prenant, Directeur général du Groupe Pizzorno au Maroc, «le Groupe a décidé de cesser depuis un an ses investissements, tant quon narrivera pas à une entente avec les communes. Nous sommes freinés dans notre développement par ce problème, puisque pour la seule commune de Casablanca, nous devons 90 millions de DH, ce qui représente un retard dune année». La société a, à cet égard, récemment reçu une mise en demeure de la part de la commune de Casablanca. Il y est dénoncé lobsolescence des camions, linsuffisance du personnel, des bacs, de lorganisation de lentreprise et le défaut de remise des documents administratifs. G. Prenant déclare être étonné de recevoir cette mise en demeure, puisquil considère que la commune à tort de les admonester alors qu «elle ne respecte pas ses engagements contractuels». Concernant lobsolescence des camions, il assure que leur parc de 98 véhicules, tous matériels confondus, est «tout à fait adapté, avec 32 nouveaux camions acquis en 2010, 23 camions refaits à neuf et 43 véhicules qui ont moins de 5 ans». Pour linsuffisance des bacs, G.Prenant affirme que pour assurer correctement le service de leur secteur dans la commune de Casablanca, il leur faudrait 10.000 bacs, donc un investissement de 15 MDH puisque le prix dun bac en plastique est de 1.500 DH. «Cest la commune qui doit assurer la sécurité de nos biens sur la voie publique. Malheureusement, ce nest pas le cas, nos bacs sont déplacés, volés et détériorés. Nous reconnaissons que nous navons pas suffisamment de bacs, mais on ne peut investir sans que nos biens ne soient protégés», martèle le Directeur général, non sans réfuter les autres points de la mise en demeure, puisquil assure que «Segedema emploie 150 personnes de plus que ce qui est précisé dans le cahier des charges, et quelle assure lexploitation la mieux organisée». Selon une source qui a requis lanonymat, la Commune de Casablanca a levé la mise en demeure contre Segedema au cours dune réunion qui sest tenue la semaine dernière en présence de Francis Pizzorno, PDG du Groupe. La même source nous confirme que malgré les tensions entre les deux parties, le contrat na pas été résilié.