* Il y a un travail de longue haleine pour lorganisation et la structuration de linterprofession de la filière dattière. * Lobjectif du PMV est de moderniser la filière sans dénaturer les régions oasiennes. * Le point avec Bachir Saoud, Directeur général de lAgence nationale pour le développement des régions oasiennes et de larganerie. - Finances News Hebdo : Où en est le processus de création de lAgence de développement des régions oasiennes et de larganerie ? - Bachir Saoud : Le processus est toujours en cours. Les textes juridiques ont passé le cap des commissions des deux Chambres. Elles vont tenir une séance plénière durant ce mois doctobre. Dautres démarches sont entreprises en parallèle pour mettre en exergue le statut du personnel, lorganisation, le cadre comptable, les passations de marchés. LAgence sera opérationnelle début janvier 2011 où nous devrons tenir notre premier Conseil dAdministration. Cela au niveau institutionnel. Mais depuis ma nomination, jai travaillé au cadrage des premiers éléments dintervention, notamment au niveau des grands champs daction comme les grandes régions darganiers et les grandes régions oasiennes. La principale activité de ces deux régions est lagriculture. Nous avons commencé, dans le cadre des orientations du Plan Maroc Vert, à faire une approche globale, à savoir organiser les professions, mettre en place des organisations professionnelles crédibles. Afin de séquencer et structurer le développement sur une période déterminée. Dans le cadre du PMV, la période retenue est de 10 ans. Lorganisateur des producteurs oasiens a procédé à la mise en place dassociations locales, provinciales, régionales ou de la Fédération qui représentent linterprofession. Cest le maillon global de toute la chaîne qui regroupe plusieurs activités de la production, en passant par la transformation jusquà la distribution et la commercialisation. Comme pour les autres filières abordées par le PMV, nous avons signé un contrat-programme avec des objectifs bien déterminés. Il y a deux grands axes qui sont arrêtés. La réhabilitation totale des oasis existantes sur une superficie de 68.000 ha. Au niveau végétal, il est question de remplacer le non productif par des variétés plus performantes. Il est également question de mettre à niveau loutil productif dune manière générale et de le rendre plus performant sans altérer laspect global de la palmeraie. - F.N.H. : Mais comment peut-on allier les objectifs de modernisation à laspect ancestral des oasis ? - B. S. : Cest notre principal défi. Le PMV prône une démarche de développement durable et productiviste. Il est question de moderniser sans dénaturer les oasis. Lobjectif est dopter pour des palmiers qui occupent moins de sol et qui consomment moins deau. A Tata, par exemple, les variétés sont intéressantes au niveau de la biodiversité mais elles sont très peu rentables. La modification génétique des espèces peut améliorer le niveau de vie des populations de la région.