Parmi les groupes régionaux ayant fait preuve de dynamisme, figure le Groupe Visegrád (GV). Cest un groupe réunissant quatre pays d'Europe Centrale : la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie. Le GV moderne a démarré lors d'un sommet des chefs d'État ou de gouvernement de Tchécoslovaquie, Hongrie et Pologne, dans la ville de Visegrád le 15 février 1991; Sommet qui a balisé les voies dune coopération approfondie entre ces trois États, en vue d'accélérer le processus d'intégration européenne. En effet, il existe au sein du Groupe de Visegrád une continuité dans la dynamique de coopération où celle-ci tente daccroître les intérêts des pays membres dans leur sphère sub-régionale. Le Groupe de Visegrád a permis et réussi le rapprochement intellectuel et culturel d'anciens rivaux. Les quatre pays sont conscients quils ont tout à gagner en travaillant ensemble. Les prouesses réalisées par les pays membres de ce groupe incitent le Maghreb central à plus de réflexion. Hongrie La Hongrie est membre de lUnion européenne depuis 2004 et membre de lEspace Schengen depuis 2007. Avec une superficie de 93.030 kilomètres carrés et une population de 10 millions dhabitants, la Hongrie représente un marché moyen, mais avec louverture des frontières elle peut accéder à un marché de 200 millions de personnes sur un rayon de mille kilomètres, de la Pologne jusquaux pays des Balkans. Léconomie de la Hongrie sest restructurée durant les 20 dernières années passant dun système socialiste à une économie de marché intégrant tous les grands groupes multinationaux et un réseau de PME travaillant dans tous les domaines de léconomie. Grâce à un enseignement supérieur historiquement très performant, la Hongrie est un leader mondial dans les industries médicales aussi bien pour les appareils danalyses que les médicaments. De plus, la Hongrie est devenue depuis quelques années le pays de lindustrie automobile avec 600 entreprises employant 110 mille personnes et produisant 20% du total des exportations. A noter encore limportance de lindustrie électronique, informatique et des télécommunications représentée par les centres de recherche de toutes les grandes marques (IBM, HP, Siemens, Oracle, Nokia, etc.). Le moteur de léconomie des PME reste toutefois linvestissement direct étranger (IDE) dont le volume total dépasse les 70 milliards deuros. Pologne Le marché polonais de 38 millions de consommateurs profite de la bonne conjoncture de ces dernières années. Une situation économique relativement stable et des signes manifestes montrant que ses principaux partenaires commerciaux commencent à surmonter la crise, permettent denvisager lavenir avec optimisme. Suite notamment à laugmentation de la demande extérieure, la croissance économique en Pologne devrait atteindre 1,2 % en 2009 et 3,0 % en 2010. Ladhésion de la Pologne à lUnion européenne le 1er mai 2004 était à la fois une grande chance et un immense défi. Les entreprises polonaises, dans leur majorité, connaissaient depuis plusieurs années les réalités du marché communautaire ; non seulement elles étaient en mesure de relever le défi mais enregistraient déjà des succès, et leurs produits étaient de plus en plus identifiables. Léconomie polonaise qui, du point de vue de son importance occupe la septième place dans lUnion européenne, exerce également une influence indirecte sur la stabilité de toute lUE et de beaucoup dentreprises européennes. Loctroi par le FMI de la ligne de crédit spéciale (Flexible Credit Line), destinée normalement aux pays crédibles dotés dune économie stable et saine, témoigne de la confiance accordée à la Pologne. République tchèque Située au cur même du continent européen, la République tchèque représente pour les entrepreneurs et investisseurs étrangers un point traditionnel, hautement stratégique pour développer leurs activités en Europe Centrale et Orientale. Après son entrée dans l´Union européenne en 2004, elle a su garder la position d´une des économies européennes les plus rapides dans leur développement. Les points forts de cette économie saine et ouverte sont les suivants : inflation basse depuis plusieurs années, balance commerciale traditionnellement excédentaire, politique fiscale prudente (le déficit budgétaire ne représentant que 1,2% du PIB en 2008 et la dette publique seulement 29,4% du PIB). Le PIB est nourri en grande partie (59,6% en 2008) par le secteur des services, suivi par l´industrie manufacturière (24,9% en 2008), et lindustrie du bâtiment (6,6% en 2008). La croissance moyenne du PIB dans les années 2000 - 2008 a été de 6,2%. La croissance du PIB en 2008 s´est située à 2,8%, à cause des conséquences de la crise mondiale. Cependant, selon les prévisions pour 2009, la croissance de l´économie tchèque devrait commencer à se remettre de la récession, vu les résultats du premier et surtout du 2ème trimestre 2009.