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Régimes de retraite : A la recherche de placements lucratifs
Publié dans Finances news le 26 - 11 - 2009

* Après la CIMR, c’est au tour de la Caisse Marocaine de Retraite de revoir sa politique de placements afin d’assurer sa viabilité.
* La CNSS et le RCAR restent significativement handicapés par l’orientation de leurs placements vers les titres de créances sur l’Etat.
Changements démographiques importants, fragilité des équilibres financiers… Le système de la retraite au Maroc est entré dans une phase critique où les efforts des opérateurs devront redoubler afin d’assurer sa pérennité.
Et la pérennité des Caisses de retraite passe inéluctablement par une réforme de leur politique de placements. D’ailleurs, une étude est en cours de finalisation et devrait permettre de se prononcer sur les réformes à adopter en ayant une meilleure visibilité sur les perspectives et la viabilité des régimes. Mais en attendant, certaines Caisses de retraite semblent avoir déjà pris conscience de la chose et ont adopté de nouvelles mesures. «L'optimisation de l'allocation stratégique des actifs financiers, adossés au passif de chaque régime, est de plus en plus plébiscitée par les Caisses de retraite», note un opérateur. C’est notamment le cas de la Caisse Marocaine de Retraite, considérée comme le régime le plus important en termes de nombre de bénéficiaires et de prestations.
Son Conseil d’Administration, réuni en septembre dernier, a décidé d’une nouvelle politique de placements. Désormais, la CMR placera 60% seulement de ses réserves dans des bons du Trésor et autres valeurs de l’Etat, alors qu’auparavant elle plaçait plus de 80% sur cette catégorie d’actifs. Cette décision a été prise alors que le marché connaît des rebondissements majeurs. D’un côté, les rendements obligataires sont de plus en plus faibles et, de l’autre, l’Etat s’abstient d’émettre des bons du Trésor à long terme. Dans ce contexte, et vu que d’autres compartiments du marché financier offrent de meilleurs rendements, il est évident pour les Caisses de retraite de remodeler leur politique d’investissement. Désormais, la CMR orientera 40% de ses avoirs vers des placements en Private Equity, valeurs non cotées, obligations privées (avec un plafonnement de 10%) et en actions cotées avec un plafonnement de 20% du portefeuille. Il faut dire que cette décision réjouit aussi les opérateurs de la place casablancaise, car ces 20% des actifs placés en actions cotées, c’est un nouvel institutionnel de taille, avec 60 Mds de DH environ de réserves, qui vient répondre à la volonté des opérateurs de mobiliser l’épargne longue dans le marché des capitaux. Par ailleurs, il est à noter que la CMR ne négligera pas le secteur immobilier puisque son Conseil d’Administration a aussi autorisé la Caisse à se renforcer dans l’immobilier de manière directe ou à travers des prises de participations dans les fonds d’investissement à vocation immobilière et touristique.
Les autres régimes de retraite ont une approche complètement différente de celle de la CMR. A commencer par la CNSS qui est régie par un dahir lui imposant de reverser les fonds collectés à la Caisse de Dépôt et de Gestion. Cette dernière se charge des placements de la CNSS, mais reste cependant orientée vers les placements en bons du Trésor d’une maturité allant de 10 à 15 ans. “Cependant, le problème est que le Trésor ne lève que très rarement des fonds sur ces deux maturités et, quand il le fait, il se voit confronté à une demande importante que, souvent, il n’arrive pas à assouvir», explique un opérateur du marché obligataire. Du coup, c’est un grand manque à gagner que doivent subir les placements de la CNSS. C’est dans ce sens que les professionnels réclament une réflexion de fond sur la CNSS, ses rapports avec la CDG et avec l'ensemble du système financier afin d’assurer sa viabilité. Il est à signaler que la CDG a aussi recours à des placements en actions et en OPCVM pour le compte de la CNSS, quoi qu’ils soient de moindre ampleur.
Le cas de la CNSS est similaire à celui du RCAR. Le régime a lui aussi l’obligation de transmettre ses fonds à la CDG qui se charge de la politique de placement régie par un décret qui établit une liste d'actifs, mais sans règle définie. Cependant, que ce soit pour la CNSS ou le RCAR, il y a des comités mixtes qui comprennent des responsables des Caisses et de la CDG pour le suivi de l’exécution des politiques de placement et des systèmes de gestion actif-passif qui ont été mis en place en 2008 pour une meilleure allocation stratégique des actifs. Ce qu’il faut donc savoir c’est que 80% du volume des fonds collectés par le RCAR sont placés dans les bons du Trésor et les OPCVM investis en obligations, instruments dont le rendement s’est fortement effrité durant ces dernières années. La part allouée aux actions et aux OPCVM actions et diversifiés n’est que de 17,7%.
Enfin, la CIMR s’est inscrite dans un processus de réforme en 2008 déjà. Son management a revu sa politique d’investissement pour que le portefeuille action ait une structure plus équilibrée. Dans ce sens, les participations détenues dans les fonds étrangers ont été intégralement cédées. En revanche, la Caisse se concentre sur la diversification de ses investissements. En témoigne l’allocation stratégique réservée aux actions, qui s’établissait à 68 % début 2008, et qui a été ramenée à 46 % au terme de l’exercice. Depuis, elle est retombée à 43 % au premier trimestre 2009. De même, 4 nouvelles classes d’actifs ont été introduites dans le portefeuille d’investissement. Il reste à signaler qu’une attention particulière est accordée aux investissements dans les infrastructures, avec pour objectif de porter la contribution de ce type d’investissement à 10 % de la performance globale de la Caisse, alors qu’à fin 2008 elle n’en représentait que 6%.
L’attention est donc orientée vers les politiques de placements des différents régimes de retraite afin d’assurer leur pérennité dans un environnement de plus en plus incertain. Les espoirs des opérateurs sont aussi tournés vers la réforme tant attendue du système de retraite au Maroc et qui devrait voir le jour très prochainement. Cependant, il ne faut pas omettre que la gouvernance de ces régimes est un point tout aussi important que les politiques de placements afin de faire sortir le système de l’anarchie qui l’a longtemps pénalisé.


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