* Les pays développés vont exiger des normes au niveau de leurs importations en matière denvironnement. * Rares sont les sociétés marocaines certifiées selon la norme 14000. Une convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques est en négociation et devrait aboutir lors de la réunion de Copenhague. La réduction des émissions de CO2 est un objectif majeur à atteindre. La convention devrait stipuler des seuils à réaliser et des échéanciers précis. Les Etats signataires devront respecter leurs engagements et imposer des restrictions aux entreprises polluantes. Les donneurs dordre, pour leur part, publics ou privés, vont intégrer le processus en imposant des conditions écologiques sur les entreprises partenaires ou les sous-traitants. Les multinationales ont déjà commencé à développer des programmes dans ce sens, notamment auprès de leurs fournisseurs qui sont tenus de respecter lécosystème et la préservation des ressources. La traçabilité et la certification sont de plus en plus exigeantes. La série des normes ISO 14.000 relative au management de lenvironnement est très peu répandue au Maroc et rares sont les structures qui ladoptent, sauf les entreprises exportatrices qui sont tenues par un cahier des charges qui englobe des clauses sur lenvironnement. Au Maroc ces normes sont facultatives, alors que dans dautres pays, la norme ISO 14001 est obligatoire. Laudit se fait par des bureaux spécialisés de certification. Tous les secteurs qui ont des liens avec létranger tiennent compte de ce paramètre : agriculture, textile ou tourisme, ces secteurs peuvent voir leur activité impactée par labsence de normes sur lenvironnement. Les stations balnéaires du Plan Azur sont des produits de dernière génération. La dimension écologique est prise en considération du fait que cest un argument commercial capable de séduire une partie de la clientèle. Conscient des enjeux de lenvironnement durable, le Maroc veut se doter dune Charte sur lenvironnement. Le Souverain, dans son dernier discours du Trône, a exhorté le gouvernement à élaborer un arsenal juridique adéquat et à prendre les mesures nécessaires pour que le pays soit au diapason de ce qui se fait dans les Etats développés. Les entreprises marocaines, publiques ou privées, sont invitées à assurer leur mise à niveau sur le plan écologique. Le Maroc est signataire de plusieurs ALE, notamment avec lUnion européenne et les Etats-Unis avec qui il veut développer ses échanges extérieurs. Les Européens sont déjà sensibles à la dimension écologique. Des associations sactivent pour sensibiliser les consommateurs sur un mode de dépense privilégiant la préservation de lécosystème. Sous la pression de la communauté internationale, les Américains devraient saligner sur les options envisagées. Les organismes marocains dédiés à la promotion des exportations sont conscients de la place que va occuper la question écologique pour vendre les produits marocains à létranger. Le gouvernement est appelé à élaborer une stratégie concertée avec les établissements concernés par le sujet. Un programme de sensibilisation et de formation destiné aux producteurs-exportateurs doit démarrer incessamment pour que le pays soit prêt à répondre aux exigences des donneurs dordre.