* Le volume global de lemploi est passé, au cours des deux dernières années, de 10.056.000 à 10.189.000 personnes, malgré le recul du taux d'activité de 51,0% à 50,6%. * Les salariés se taillent la part du lion au niveau de la répartition de la population active urbaine par statut socioprofessionnel, soit 65,3% en 2008. En enregistrant une hausse de 1,1% par rapport à l'année 2007, la population active âgée de 15 ans et plus a atteint 11.267.000 personnes. En contrepartie, le taux d'activité a légèrement reculé passant de 51,0%, en 2007, à 50,6% en 2008. Dans ce sillage, 310.000 emplois rémunérés ont été créés avec 177.000 emplois non rémunérés perdus entre 2007 et 2008. Cela sest traduit par la création nette demplois de 133.000 postes. En terme dévolution du volume global de lemploi, ce dernier est passé, au cours de la même période, de 10.056.000 à 10.189.000 personnes. Le secteur des services caracole en tête de classement des secteurs créateurs demplois, en milieu urbain, soit 80.000 postes. Pour sa part, «le secteur du BTP a enregistré la croissance la plus importante en terme de création demplois, soit 8%; ce qui correspond à presque 80.000 emplois», note le dernier rapport publié par la Direction des études et des prévisions financières au ministère des Finances. Lindustrie occupe la troisième position, avec 30.000 emplois et lagriculture avec 2.000. Les salariés se taillent la part du lion au niveau de la répartition de la population active urbaine par statut socioprofessionnel, soit 65,3% en 2008. Néanmoins, le statut des indépendants a marqué une baisse en milieu urbain, passant de 24,3% à 22,9% entre-temps. Recours croissant aux initiatives de création demplois Toujours en terme de répartition de la population active occupée par branche dactivité économique en milieu urbain, les statistiques montrent une baisse de la part de lindustrie de 2,5 points entre 2000 et 2008 pour se situer à 20,9%. Selon les statistiques du HCP, le taux du chômage a enregistré, au cours des dernières années, une baisse significative en milieu urbain contre une hausse des chômeurs en milieu rural. Sagissant de lévolution globale, la population active au chômage est passée, au niveau national, de 1.092.124, en 2007, à 1.077.841 chômeurs en 2008, soit une baisse de 1,3% de leffectif des chômeurs. Le taux de chômage annuel est passé de 15,4% à 14,7%, en milieu urbain, et de 3,8% à 4,0% en milieu rural. Force est de constater que les baisses les plus importantes du chômage, en milieu urbain, ont été observées chez les jeunes âgés de 25 à 34 ans et chez les diplômés, note le rapport du HCP. LEtat a entamé, au cours des dernières années, plusieurs initiatives dont lobjectif est la création de lemploi. Dans ce sillage, le bilan au titre de l'année 2008 des initiatives pour l'emploi «Moukawalati», «Idmaj» et «Taahil», met en valeur la dynamique enregistrée par l'économie sociale. Cette mobilité a permis la création de quelques 334.000 emplois dans le cadre de l'économie sociale et 30.000 emplois dans le cadre de l'INDH. Il est à noter que le programme «Moukawalati» dont lobjectif visait la création de 30.000 petites entreprises en 2006, a permis den créer 1.624, en 2008, et plus de 3.700 projets font lobjet détudes par les banques. Ces initiatives ont permis de créer 4.712 emplois, un chiffre appelé à augmenter suite au renforcement du réseau de Moukawalati qui compte aujourd'hui quelque 164 guichets répartis à travers le Maroc. Des entraves à la formation Pour sa part, le programme «Idmaj» visant à faciliter l'accès des jeunes diplômés à une expérience professionnelle à travers leur insertion dans la vie active, a permis lintégrations de près de 120.750 chercheurs d'emploi dont 47% de femmes et 53% d'hommes. Le programme a connu un taux de réussite favorable de telle sorte que 75% des bénéficiaires de ce programme ont été recrutés définitivement par les établissements où ils ont effectué leur stage. Représentant 29% dans le budget général de fonctionnement de lEtat, la part du budget du ministère de lEducation Nationale dans le budget dinvestissement général de lEtat a augmenté de 7%, en 1999-2000, à 9,5% en 2007. Les dépenses publiques de l'enseignement en pourcentage du PIB, sont de l'ordre de 5,6% pour le Maroc en 2007, contre 8,1% pour la Tunisie et 8% pour la Malaisie. Il est à noter que les dépenses totales de ce département ont également augmenté en pourcentage du PIB de 5,2% à 5,6% entre 1999 et 2007. Malgré le progrès que connaît le secteur de léducation, il demeure confronté à plusieurs obstacles qui entravent un développement effectif. Les analystes de la Direction des études et des prévisions financières citent les conditions socio-économiques défavorables des ménages ruraux et linsuffisance des bourses octroyées aux élèves de collège dans le milieu rural, en particulier aux filles parmi les principaux obstacles à la scolarisation. En outre, linsuffisance des établissements scolaires et des structures dappui et linsuffisance des crédits nécessaires à la réhabilitation des infrastructures scolaires, tout en accumulant un retard dans la réalisation des projets dinvestissement à cause de la lourdeur des procédures administratives, ne favorisent guère une augmentation significative du taux de scolarisation. De plus, le secteur na pas enregistré un décollage réel à cause de linsuffisance de lencadrement pédagogique et de la faible participation du secteur privé dans les villes.