* Lancien ministre de la Culture, Mohamed Achâari, a adressé une lettre ouverte au Parquet général de Rabat pour demander louverture dune enquête sur son patrimoine. * A lorigine, des accusations graves rapportées par un journal de la place, non suivies denquête, ont poussé lancien ministre de la Culture à écrire cette lettre ouverte au lieu dattaquer lorgane de presse en question pour diffamation. Cest avec un style ironique et un ton sérieux que lancien ministre de la Culture, Mohamed Achâari, a écrit sa lettre ouverte adressée au procureur du Roi de Rabat. «Jai pu découvrir, affirme ironiquement M. Achaâri, quaprès 9 ans de responsabilité ministérielle, je suis devenu millionnaire et propriétaire de fermes et de villas et associé dans à de nombreux projets ». Lancien président de lUnion des écrivains du Maroc et membre actif au sein de lUSFP, sest dit prêt à toute enquête concernant son patrimoine. «Je ne connaissais pas ce journal, affirme-t-il, mais les accusations quil a formulées à mon encontre sont apparemment recueillies auprès de sources fiables», conclut ironiquement Mohamed Achaâri qui a choisi dadresser une lettre ouverte au Parquet général au lieu dattaquer le journal en question pour diffamation. Il faut mentionner que la loi 54-06 a instauré la déclaration obligatoire du patrimoine de certaines catégories dagents publics. A lexception des membres du gouvernement. Ce sont essentiellement les membres du Conseil constitutionnel, les députés et les conseillers qui sont parmi les principaux organes visés. Aux côtés des présidents élus aux Conseils locaux. Cette lettre ouverte de M. Achaari repose la question de lapport réel de cette déclaration en matière de lutte contre le trafic dinfluence. Dun autre point de vue, la loi bancaire sur le blanchiment dargent a été votée de manière concomitante à celle de la déclaration de patrimoine. Démontrant par là, une prise de conscience du législateur de la nécessité dintégrer le circuit bancaire dans la lutte contre le trafic dinfluence.