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Education nationale : À énième réforme, énième échec !
Publié dans Finances news le 11 - 09 - 2008

* Le taux de scolarisation, de 60 %, est loin des 100 % prévus en … 2004 !
* La réforme n’est pas venue à bout de l’abandon scolaire.
* Programmes longs, quantité des matières à assimiler dépassant les capacités de l’élève, autant de facteurs ayant participé à cet échec.
Personne ne les a consultés ni ne leur a demandé leur avis lors de la mise en place de la réforme de 1999. Eux, ce sont les enseignants qui appliquent sur le terrain le contenu de la réforme de l’enseignement. Et a priori, selon les quelques enseignants consultés, l’échec de la réforme de l’enseignement est confirmé. Les raisons évoquées de cet échec restent globalement très vagues mais les preuves sont évidentes. Ainsi, à fin 2007, les chiffres sont plus qu’évocateurs. Et ce malgré la composition de la Commission spéciale de l’éducation et de la formation (Cosef) qui a veillé à l’application de cette réforme baptisée «Charte nationale d’éducation et de formation».
En effet, huit ans après l’avènement de cette réforme, le constat est amer. Le taux de scolarisation des enfants dans le primaire ne dépasse pas 60 %, alors qu’avec la Charte nationale d’éducation et de formation, la Cosef s’était tracé comme objectif d’atteindre un taux de scolarisation de
100 % en 2004. Pire encore, la réforme n’a pu mettre fin à l’hémorragie que constitue l’abandon scolaire. Ainsi, au cours de l’année scolaire 2005-2006, près de 400.000 élèves ont quitté l’école et durant la même année, plus de 240.000 lycéens et collégiens ont mis prématurément fin à leurs études.
De même que l’opération de départs volontaires, pilotée par le ministère de la Modernisation des administrations publiques, a provoqué une autre hémorragie. Celle des compétences. Selon les chiffres avancés par Ahmed Akhchichine, ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, lors de la discussion du budget de son département par la Commission des affaires sociales au sein du Parlement, quelque 2.900 enseignants manquent dans les cycles primaire et secondaire. Le sous-effectif touche également les universités marocaines. Lesquelles avaient besoin de 2.000 enseignants au titre de 2006-2007. Plus grave encore, le déficit financier de l’enseignement supérieur qui s’est élevé en 2007, selon le ministre, à 568 millions de dirhams. Et pourtant, l’éducation nationale accapare 25 % du Budget annuel de l’Etat, soit la première de la liste juste devant le Budget consacré à la défense nationale.
Les enseignants galèrent !
L’échec n’est pas une nouveauté en soi, mais disons qu’il faut en tirer les enseignements nécessaires pour qu’il n’y ait pas un ratage, surtout qu’il y en a eu par le passé (1975, 1985, 1995). La nouveauté est que la grogne est montante au sein du corps enseignant. Notamment dans le secondaire. Contacté par nos soins, C. N., professeur de français du second cycle, nous brosse un peu le vécu des enseignants depuis l’avènement de la réforme. Cette dernière s’est traduite par des programmes plus longs et l’apparition de nouvelles filières dans les sections lettres et sciences. Un peu la pagaille en quelque sorte. «Au quotidien, les élèves suivent un programme chargé et ambitieux qui ne tient pas compte des lacunes antérieures. En plus de l’obligation de ramener des livres (coûteux et différents selon les régions même pour des classes d'examen», explique cet enseignant.
Ces facteurs conjugués rendent quasiment improbable la tâche des enseignants. «Depuis la réforme, les élèves ont des difficultés à suivre le rythme effréné et à assimiler la quantité d’informations que nous leur inculquons à chaque cours. Donc, le problème est d’ordre plus quantitatif que qualitatif. Conséquences : les résultats sont insatisfaisants par rapport aux attentes. Et malgré les séances de renforcement et de soutien, les élèves souffrent de désorientation et sont tellement dépassés, ce qui explique en partie les tentatives de fraudes flagrantes lors des examens», poursuit C. N., qui estime que l’échec de cette réforme émane du fait que les programmes proposés ne sont pas adaptés au niveau réel des élèves. De même que la conception des programmes s’est faite sans consultation des personnes sur le terrain, notamment les enseignants.
Ajoutez à cela le nombre surélevé des élèves par classe et un manque voire l’absence d’outils pédagogiques; autant dire qu’il faut croire au miracle plutôt qu’à la réussite d’une quelconque réforme dans les conditions actuelles.
«Je pense qu’il faut revoir les programmes et les méthodes au primaire et au collège et il faut adapter les contenus à la réalité quotidienne et à l’actualité tout en tenant compte des mutations de la société et des besoins sur le marché du travail. Enfin, il serait opportun de favoriser une formation pragmatique aux dépens d’une formation académique», conclut cet enseignant dépité par les conditions d’exercice de son métier.


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