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La Chine : menace ou opportunité pour le Maroc ?
Publié dans Finances news le 05 - 06 - 2008

La Chine a connu l’humiliation au XIXème siècle, la restauration au XXème siècle, et ambitionne la domination au XXIème siècle. En effet, depuis 1978, date de la libéralisation économique et de son ouverture sur le monde, la Chine a en effet réalisé une montée en puissance extraordinaire dans l’économie mondiale.
Peuplée de 1,3 milliard d’habitants, soit 20% de la population mondiale, elle a réalisé ces dernières années une croissance approchant les deux chiffres, et s’est hissée en 2003 au 4ème rang des exportations mondiales, et au 3ème rang des importations mondiales.
Les causes de ce développement économique extraordinaire sont dues à la libéralisation de l’économie et à l’adoption de l’économie de marché ; mais aussi à la persistance d’une gouvernance politique autoritaire et centralisée, qui maintient une discipline de fer et fait obstacle aux revendications sociales, notamment salariales.
Il s’ensuit une économie très compétitive, du fait des bas salaires, de la discipline dans le travail, mais aussi de l’ingéniosité et de l’ardeur au travail des Chinois.
Les produits en provenance de Chine, aidés par un taux de change faible, ont inondé les marchés mondiaux, à tel point qu’ils ont été comparés au criquet pèlerin qui déferle par temps de sécheresse, sur certains Etats africains. La Chine est également devenue un grand importateur de matières premières et un investisseur international conséquent dans le domaine des infrastructures et de l’énergie pétrolière.
Concernant le Maroc, les exportations vers la Chine sont restées pratiquement stagnantes : de 390 millions de DH en 1999, elle sont passées à 441 millions de DH en 2004, et sont constituées principalement de phosphates.
Par contre, les importations chinoises au Maroc ont progressé d’une façon spectaculaire, passant de 2,4 milliards de DH en 1999 à 6,6 milliards de DH en 2004, soit un déficit de 6,1 milliards de DH en 2004.
Outre les produits traditionnels : thé et porcelaine, la Chine exporte vers le Maroc de plus en plus de produits manufacturés: biens d’équipement, machines électroniques, plastiques, textiles, high-tech, biens de consommation.
La situation s’est aggravée le 1er janvier 2005 avec la suppression des quotas d’importation de textiles suite à l’Accord de l’OMC.
C’est ainsi que le Maroc a vu ses importations de Chine grimper de 41% pendant le premier trimestre 2005, principalement en produits textiles.
D’autre part, le Maroc se trouve concurrencé sur ses marchés traditionnels de textiles (Union européenne) par les produits chinois. Les importations de textiles chinois dans l’UE pendant le premier trimestre 2005 ont grimpé de 51% pour le fil de lin et à 534% pour les pull-overs.
D’ailleurs, les Etats-Unis ont déjà adopté des mesures de sauvegarde, en imposant des quotas limitatifs aux importations de sept articles textiles en provenance de Chine et l’Union européenne envisage de les adopter très prochainement.
Outre les échanges, les investissements industriels chinois au Maroc sont très faibles, alors que des commerçants chinois se sont installés en grand nombre, notamment à Casablanca, pour vendre leurs produits, et concurrencer sérieusement les produits d’origine locale.
Quant au tourisme, s’il est prévu par l’Organisation Mondiale du Tourisme que la Chine comptera 100 millions de touristes en 2020, pour le moment, seuls 2 à 3.000 touristes chinois visitent le Maroc.
On peut donc affirmer qu’aujourd’hui les relations avec la Chine sont plutôt une menace pour l’économie marocaine.
Que faire?
Dernièrement, la visite au Maroc du vice-ministre chinois du Commerce s’est voulue rassurante. Mais notre pays ne peut se contenter de promesses, mais plutôt de décisions concrètes et rapides.
Si des mesures d’autolimitation des exportations chinoises vers le Maroc ne sont pas prises concrètement et rapidement, le Maroc devra faire jouer les clauses de sauvegarde prévues par l’OMC, à l’instar des USA et de l’Union européenne. Ces mesures doivent concerner également la sous-facturation et la contrefaçon, largement opérées sur les produits chinois exportés.
Les autorités chinoises doivent faire un effort sérieux pour promouvoir les exportations marocaines vers la Chine, d’autant plus qu’il existe un large secteur public où l’Etat a encore son mot à dire. Les autorités chinoises doivent également augmenter l’aide publique à notre pays, et promouvoir les investissements chinois au Maroc, notamment dans le secteur industriel.
Le Maroc pourrait ainsi servir de plate-forme de production et d’exportation de la Chine vers l’Union européenne et les USA, lesquels sont liés avec notre pays par des accords de libre-échange.
La Chine qui jouera sûrement un grand rôle sur notre planète au XXIème siècle, du fait de son passé idéologique et de sa grande puissance démographique et économique, doit adopter une position préférentielle vis-à-vis des pays en développement, notamment africains, afin de les aider à se développer ; ce qui lui permettra d’augmenter son rayonnement et son influence dans le monde.


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