* Les tarifs pratiqués par ADM sont relaivement chers. * La hausse des tarifs intervenue en août 2005 n'a pas impacté négativement le trafic sur l'axe autoroutier. La signature des différents accords de libre-échange par le Maroc, son rôle futur en tant que nouvelle plate-forme, l'expansion de son programme Emergence, l'accueil de 10 millions de touristes à l'horizon 2010 autant d'objectifs ambitieux certes, mais dont la réalisation reste étroitement liée à une infrastructure adéquate. A cet égard, le Maroc a pris à bras le corps la décision de se doter d'un réseau autoroutier à la hauteur des espérances afin de réduire les coûts de transport, d'économiser le temps, de sécuriser les déplacements... Au cours des deux dernières années, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), en tant que principal acteur, a mis les bouchées doubles en vue de passer à la vitesse supérieure. Le ministère de l'Equipement se dit satisfait des réalisations qui ont progressé de 39% par rapport aux prévisions de réalisations pour 2006. A noter que pour accompagner un tel développement, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc avait prévu d'augmenter son capital de 971 MDH. La dernière réalisation est celle du tronçon de Casablanca-Marrakech qui répond aux vux d'une grande frange de la population se plaignant de la densité du trafic sur un tel parcours, avec toutes les conséquences fâcheuses qui en découlent. L'autoroute Tanger-Marrakech favorisera par ailleurs l'atteinte de plusieurs objectifs, dont en particulier la continuité des trafics routiers entre l'Europe et le Maghreb et la structuration et l'intégration de nombreuses régions du pays. A noter que ce chantier a nécessité moins de trois années pour sa réalisation. Un délai record pour 145 km, certes, et quil va falloir très vite rentabiliser à travers le péage. Toutefois, il est communément admis que les autoroutes au Maroc demeurent chères et ne sont guère accessibles à tout le monde. Rien que pour le tronçon Settat-Marrakech, les usagers se voient obligés de débourser 120 DH aller-retour. Nombreux sont ceux qui considèrent que ce tarif est justifié par le coût de 3,3 Mds DH des travaux de réalisation. Des chiffres en nette progression Le dernier Conseil d'Administration d'ADM tenu en mars dernier fait apparaître une augmentation des recettes de péage de l'ordre de 22% pour se situer à 754 MDH hors TVA, en raison d'une augmentation du trafic sur les différentes sections autoroutières, et ce malgré les corrections de péage introduites en août 2005. Les charges d'exploitation ont connu une augmentation de l'ordre de 25% pour atteindre un montant de 612 millions de dirhams. Cette augmentation est principalement due à l'évolution à la hausse des dotations d'exploitation qui ont atteint 395 millions de dirhams à la suite des investissements réalisés au courant de l'exercice. Par ailleurs, le total bilan est passé à 16 milliards de dirhams, traduisant ainsi l'importance des investissements réalisés au cours de cette année. En outre, l'excédent brut d'exploitation s'est établi à 564 millions de dirhams, en augmentation de 31% par rapport à l'année précédente et le résultat net s'est soldé par un bénéfice de 35 millions de dirhams, suite à une amélioration relative du résultat financier. En 2006, l'investissement pour la construction d'autoroutes a atteint plus de 3,8 milliards de dirhams, ce qui porte le montant de l'investissement global à plus de 15 milliards de dirhams. La même année a été marquée par le lancement par le Souverain, le 3 janvier 2006, des travaux de l'autoroute Marrakech-Agadir et, en parallèle, les travaux se sont poursuivis sur les autoroutes de Tétouan-Fnideq, Settat-Marrakech et d'accès au port de Tanger Med. Pour l'exercice 2007, un montant global de 6.184 MDH est prévu en matière d'investissement, soit une hausse de 39% par rapport aux prévisions de réalisations à fin 2006. Sur ce total, près de 94% sont consacrés aux investissements sur autoroutes neuves et 2% sur autoroutes en service (126 MDH). Les dépenses de fonctionnement en 2007 s'élèveraient à 777 MDH dont 63% sont prévus pour couvrir les frais financiers. Par ailleurs, le chiffre d'affaires prévu pour 2007 s'élève à 850 MDH en hausse de 14% par rapport à celui prévu à fin 2006. L'excédent brut d'exploitation devrait rester positif en 2007, soit 564 MDH, en augmentation de 6% par rapport aux prévisions de réalisations de 2006. Les chantiers ne s'arrêtent pas encore : après la livraison de Marrakech-Agadir vers la mi 2009 et la mise en service de Fès-Oujda dans la deuxième moitié de 2010, le réseau totalisera près de 1.500 km, et tel est l'objectif fixé par le schéma-directeur autoroutier conçu par le ministère de l'Équipement et du Transport à l'horizon 2010.