* Aéronautique Services Industries, première société marocaine du secteur, vient d'inaugurer une nouvelle unité industrielle à l'aéropôle de Nouaceur. * Le Maroc est en phase de devenir une plaque tournante pour plusieurs entreprises nationales et étrangères. Le Maroc marque de nouveau un bon point dans la sous-traitance aéronautique. L'aéropôle de Nouaceur vient d'accueillir un joyau du tissu industriel marocain baptisé «Aéronautique Services Industries» (ASI). Cette société, dont l'activité tourne autour de l'assemblage de structures d'avions «type Falcon» est la première entreprise du secteur à capitaux 100% marocains détenus en grande partie par la famille Bencherki. Installée depuis sa date de création en 2001 à Berrechid, l'entreprise a décidé de «quitter les lieux» pour devenir la seule unité qui opère dans l'aéro-structure sur l'aéropôle de Casablanca. Pour son inauguration officielle, le 9 novembre 2006, des invités de marque ont pris part à l'évènement : Salaheddine Mezzouar, ministre du Commerce et de l'Industrie ; Mohammed Kabbaj, wali du Grand Casablanca ; Guy Piras, DG industriel et achats chez Dassault aviation et Jean-François Thibault, ambassadeur de France au Maroc. Ce site de 4.700 m2 couverts, sur une superficie d'un hectare, a nécessité un investissement de 25 millions DH. «Ce montant n'inclut pas le coût des bâtis (structure de formage, d'outillage et d'assemblage des pièces), qui sont fournis par le donneur d'ordre, Dassault Aviation, et qui pourraient s'élever à plusieurs centaines de millions d'euros», déclare à la presse Mehdi Bencherki, PDG d'ASI. «Le Fonds Hassan II a contribué pour sa part à près de 7% du montant de l'investissement», ajoute-t-il. Le métier aéronautique, parfaitement maîtrisé par ASI, permet d'assurer l'assemblage d'une bonne partie d'éléments d'avions tels que des panneaux de tronçons, des soutes de train, des bords d'attaque et des planchers pilote. L'entreprise travaille exclusivement pour Dassault Aviation, leader européen de fabrication d'avions d'affaires et davions de guerre. Cependant, elle compte bien développer, à court terme, son portefeuille clients. ASI emploie, pour l'instant, 70 techniciens, hommes et femmes, formés aux divers métiers de l'aéronautique et dont l'expertise a contribué avec succès à la réalisation du projet dès la création de la société. Un effectif qu'elle compte doubler à court terme. «Cela montre la dynamique de ce secteur en plein devenir», argue Salaheddine Mezzouar. «Cette nouvelle unité représente la 32ème implantation industrielle du secteur en seulement 5 ans. 8 sont en cours et ne tarderont pas à ouvrir leur portes», ajoute-t-il. «Cette dynamique devra se poursuivre dans les prochaines années avec comme objectif 10 à 12 milliards de chiffre d'affaires d'ici 2012», indique le ministre. Pour leur part, les actionnaires d'ASI ne cachent pas leurs intentions de croissance future. Pour son PDG, Mehdi Bencherki, «cette unité constitue le premier jalon d'un programme de développement industriel envisagé par les actionnaires de l'entreprise». Et Irénée Rossini, directeur de l'usine, de conclure : «La qualité de la main-d'uvre disponible au Maroc et sa capacité d'adaptation aux métiers aussi pointus que les nôtres permettent d'envisager avec réalisme et optimisme l'avenir du secteur». À bon entendeur...