* Lénergie réalise la meilleure progression, suivie de lhébergement et de la restauration. * Le textile quasi stable, lagriculture et le commerce reculent. Lénergie est le secteur le plus dynamique de léconomie marocaine. Cest ce qui ressort de la dernière note dinformation du Haut commissariat au plan (HCP). En effet, ce secteur a réalisé le plus fort taux de croissance avec 18,3% contre 11,2% une année auparavant. Le Maroc, à linstar de tous les pays du monde, a vu une forte demande sur les besoins énergétiques aussi bien pour les besoins domestiques que pour les besoins industriels, agricoles ou de pêche. Le programme délectrification rural global (PERG) avance à grands pas. Il va permettre laccessibilité à plus de 90% de la population marocaine à lhorizon 2007. Son niveau est arrivé à près de 75% à la fin de lannée 2005. Lhébergement et la restauration arrivent en deuxième position en terme de dynamisme. Ces deux secteurs ont profité de lessor du tourisme, que ce soit pour les étrangers ou pour les nationaux. Ils ont enregistré un taux de croissance de 10% en 2005 alors que leur progression sest arrêtée à 7,1% en 2004. Ces branches sont appelées à se développer davantage dans les années à venir si lon tient compte des tendances favorables du secteur touristique marqué en cela par le programme de la Vision 2010 qui est sur de bons rails. Le transport et les télécommunications ont marqué le coup par une progression de 7,1% en 2005 comparativement aux 4,8% une année auparavant. Dans ce domaine, le Maroc réalise une avancée remarquable par rapport aux pays de la région. Pour sa part, le secteur du bâtiment et travaux publics a réalisé une performance de 5,9% comparé aux 3,5% en 2004. Le BTP a bénéficié de lessor notoire du programme de logements sociaux et aussi de la poursuite du programme des grands chantiers et des infrastructures de base. Les services non marchands des administrations publiques ont progressé de 5,1% en 2005 ; alors que leur croissance na pas dépassé les 2,9% en 2004. Les autres activités industrielles ont, par contre, amélioré leur contribution à la croissance du secteur en réalisant une augmentation de 4,3 % contre 2,3 % auparavant. Globalement, ajoute-t-on, la croissance du secteur des industries de transformation n'a pas dépassé 2,6 % en 2005 contre 3 % en 2004. Le secteur du commerce, étroitement lié à l'offre des produits industriels et agricoles, a réalisé une croissance modeste estimée à 2,2 % contre 5,7 % l'année précédente. Le HCP a noté la quasi-stabilité des industries du textile et de l'habillement. Le ralentissement de l'activité agroalimentaire a impacté l'évolution des industries de transformation. Ce secteur a connu un certain recul, note-t-on au HCP, avec seulement 1 % de croissance en 2005 contre 4,5 % pour 2004. Les industries chimiques ont évolué de 2 % contre 2,8 % par rapport à lannée précédente. Quant aux activités agricoles, elles ont vu leur valeur ajoutée baisser de 17,7 % contre une hausse de 1,9 % une année plus tôt. Le HCP explique principalement cette régression par des conditions climatiques défavorables qui ont marqué lannée. Le déficit pluviométrique a entraîné une baisse sensible de la production végétale de 28,2 %. Quant à la production animale, elle a réalisé une hausse de 2,1 %, alors que celle de la pêche a affiché une hausse importante (45,4 %) suite à l'expansion de la pêche hauturière. Globalement, le taux de croissance du PIB s'est chiffré en 2005 à 1,7%, souligne le HCP, rappelant que ce taux est appelé à être réexaminé selon le nouveau système de comptabilité nationale, base 1998, qui entrera en vigueur à partir de la fin de l'année 2006. Par ailleurs, le PIB a évolué de 3,1 % en termes courants par rapport à 2004. La consommation finale intérieure privée, en tant que principale composante de la demande finale, na augmenté que de 3%. La FBCF a réalisé une progression de 6,3% liée en cela à la hausse de 15% des travaux publics. Pour leur part, les importations et les exportations des biens et des services ont augmenté respectivement de 15,2% et 13,1%. Le Revenu national brut disponible (RNBD) a affiché également des tendances haussières avec 4,5%. Selon le HCP, « son affectation fait apparaître que près de 74% de son montant ont été utilisés pour acquérir des biens et services destinés à la consommation finale alors que le reliquat a servi à la construction de lépargne. Ce dernier a réalisé une hausse importante de 8,6% ». Pour ce qui est des opérations effectuées avec le reste du monde, elles ont dégagé un solde positif pour la cinquième année consécutive sous limpact des transferts des Marocains résidant à létranger. Ce solde sest sensiblement amélioré, enregistrant pour 2005 une capacité de financement de léconomie nationale de 11,1 milliards de DH contre 8,5 milliards de DH en 2004.