Accélération des chantiers déjà lancés et démarrage de nouveaux projets structurants. Voirie, éclairage, assainissement, transport, espaces verts ou recasement des bidonvilles tels sont les grands chantiers sur lesquels la ville de Casablanca compte travailler d'urgence. Suite au discours Royal qui a mis en exergue les défaillances de la gouvernance dans la capitale économique, les responsables locaux ont travaillé d'arrache-pied pour lancer un programme de mise à niveau et de développement de la ville à travers des projets structurants. Il est question d'accélérer la réalisation des chantiers déjà lancés. «La complexité inhérente à la gouvernance d'une ville de la taille de Casablanca et de ses enjeux spécifiques a souvent nécessité la mise en place de solutions alternatives ou innovantes permettant de pallier les difficultés qu'elles soient d'ordre fonctionnel ou financier», a souligné d'emblée Mohamed Sajid, maire de Casablanca dans une conférence de presse. Nous avons, à cet égard, lancé un programme d'urgence reposant sur l'écoute, l'évaluation et la priorité aux besoins et attentes des habitants de la ville. Au niveau des voiries, le programme prévoit plusieurs mesures comme la maintenance des voies et rues, l'aménagement des trottoirs, le prolongement de certains boulevards, l'installation de nouveaux panneaux de signalisation, l'équipement de 120 carrefours, l'aménagement de 20 passerelles, la création de 3 trémies, 3 échangeurs, 13 passerelles pour piétons et 6 ouvrages de franchissement de la voie ferrée. Le programme insiste sur l'accès de l'ensemble des Casablancais aux infrastructures de base. Une enveloppe de 560 MDH est allouée. Elle est répartie à hauteur de 138 MDH pour l'amélioration de l'éclairage public, 19 MDH pour l'individualisation des branchements en eau et en électricité, 250 MDH pour l'amélioration du taux de raccordement au système d'assainissement, 119 MDH pour l'accès aux services de bases pour les douars dans la périphérie de Casablanca et 34 MDH pour le renforcement du réseau d'assainissement pluvial. Au niveau du transport, il y a notamment les préparatifs pour le lancement de la deuxième ligne du tramway aérien qui devrait nécessiter un investissement de 8 Mds de DH. «Nous sommes en discussion avec les bailleurs de fonds et les autorités concernées pour nous mettre d'accord sur les moyens de financement de ce grand projet. Nous avons également décidé la refonte du système de transport par bus avec le renforcement du parc actuel de 300 à 400 nouveaux bus», a indiqué Sajid. Le programme prévoit également le désenclavement de certaines zones qui ont regagné le périmètre urbain après le dernier découpage administratif comme Mkanssa érigée sur 70 hectares et regroupant 5.400 ménages, la réhabilitation et le désenclavement de la zone Lahraouyine et les douars Sidi Ahmed Belahcen. Le maire a insisté sur la poursuite des projets structurants initiés ces dernières années comme la dépollution du Grand Casablanca, une meilleure gestion des décharges incluant la réhabilitation des anciens sites et la création de nouvelles décharges. «Dans les mois à venir, la décharge actuelle de Médiouna sera réhabilitée dans le but de réduire ses nuisances et impacts sur l'environnement et d'améliorer la qualité de vie des riverains. Une nouvelle décharge verra le jour, toujours à Médiouna, sur une superficie de 82 ha afin d'aider la ville à mieux maîtriser la gestion de ses déchets », a rapporté le maire de Casablanca. Pour protéger la ville contre les inondations, un projet de super collecteur est lancé. Il nécessitera un investissement de 855 MDH.