Un grand complot ! C'est le sentiment général exprimé par la classe politique marocaine face à la proposition tendant à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme dans nos provinces du Sud. A raison d'ailleurs. Car il semble utile de rappeler à ceux qui, avec le temps, voient leur mémoire leur jouer des tours, que l'unique tâche dévolue à cette mission est de superviser le cessez-le-feu entre le Maroc et les séparatistes du Polisario, en vigueur depuis 1991 conformément à la résolution onusienne. Toute tentative de lui adjoindre subrepticement, de manière unilatérale, une quelconque prérogative supplémentaire, sera perçue par le Royaume comme une atteinte à son intégrité territoriale. On voit d'ailleurs, à travers ce débat qui, en réalité, n'en est pas un, les tentatives vaines des ennemis déclarés et invisibles du Maroc de maintenir artificiellement un conflit qui n'a que trop duré. C'est clair : ils veulent détourner l'attention de l'opinion publique de l'essentiel. Car l'essentiel, c'est bien la proposition d'octroi d'une large autonomie aux provinces du Sud. Une proposition saluée et soutenue par la communauté internationale, tant elle est jugée juste, réaliste et crédible. Mais cette adhésion massive à la démarche du Royaume fait évidemment des aigris et des mécontents. Aujourd'hui, ils jubilent d'ailleurs d'être acteurs-spectateurs de cette polémique naissante. Tout en faisant mine d'être amnésiques. Néanmoins, nous prenons le soin, à toute fin utile, de leur souligner que, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Royaume a depuis longtemps initié maintes mesures pour la promotion des libertés publiques et des droits de l'Homme au Sahara. L'ignorer sciemment, c'est faire preuve de mauvaise foi. L'ignorer sciemment, c'est vouloir déstabiliser le pays. Mais les Marocains ne se laisseront pas faire : ils se dresseront comme un seul homme contre quiconque tentera de piétiner leur souveraineté. A bon entendeur...