Présenté comme l'avenir de la mobilité, le paiement sans contact ou NFC (Near Field Communication) est une technologie qui permet d'effectuer un paiement entre une puce et un terminal de paiement distant de quelques centimètres. Cette technologie fonctionne selon trois modes : un mode émulation de carte (le terminal mobile émule le fonctionnement d'une carte bleue), un mode lecteur (le terminal devient un lecteur de carte sans contact) et, enfin, un mode peer-to-peer (les données s'échangent entre deux terminaux mobiles). Majeure promesse de la technologie : permettre le paiement sécurisé, l'encodage et le chiffrement embarqués étant en effet destinés à assurer le maximum de sécurité aux transactions et, entre autres, à booster la croissance du e-commerce. L'idée est d'équiper les PC avec des puces NFC pour que les téléphones portables, véritables porte-monnaie du futur, puissent procéder aux achats en toute tranquillité. Aujourd'hui, très peu de téléphones en sont équipés (Samsung Galaxy S3, Sony Xperia S), mais les constructeurs promettent d'intégrer le NFC à la plupart de leurs produits, en commençant par les Smartphones, sans oublier le reste des équipements électroniques. Le Maroc à la traîne Après le succès que connaît le paiement sans contact à l'étranger, cette technologie fait sa percée au Maroc. Présentée, dernièrement, lors d'une conférence par Nokia Maroc, son intégration sera assurée par le fabricant sur une partie de sa gamme de smartphones. En bref, la technologie NFC fait ses premiers pas au Maroc, avant de faire un jour partie de notre quotidien. En s'intégrant peu à peu dans nos téléphones, cette technologie sans fil remplacerait une grande partie de nos objets communs : carte bancaire, ticket de transport, billet d'entrée au cinéma... La sécurité en question Une étude en Angleterre menée par des ingénieurs experts en sécurité a prouvé qu'il était possible de récupérer les données d'une carte de paiement sans contact à l'aide d'une simple clé USB NFC. C'est ce qui pourrait expliquer une éventuelle frilosité des commerçants vis-à-vis de cette technologie. Leur responsabilité serait en jeu. En cas de défaillance, c'est la confiance de la clientèle qui pourrait faillir. Ainsi, le développement du paiement sans contact au Maroc prendrait du temps, vu le retard au niveau réglementaire. Mais autre condition sine qua none, c'est que les magasins soient eux-mêmes dotés de terminaux adaptés. Un élément rendant un peu plus complexe l'adoption de cette technologie révolutionnaire. Abstraction faite de ces contraintes, les acteurs de l'écosystème pourraient être prêts à se lancer. Les banques seraient les premières à investir pour booster le volume des transactions.