Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
Il y a des actes qu'on ne peut tolérer, quelle que soit la légitimité des revendications. Et encore moins si ces dernières sont complètement saugrenues. Samedi dernier, de soi-disant indépendantistes rifains, rassemblés à Paris, ont commis un acte gravissime : ils ont piétiné et brûlé le drapeau du Maroc lors d'une manifestation organisée à l'occasion du 3ème anniversaire de la mort de Mohcine Fikri. Un homme dont le décès est aujourd'hui utilisé de façon perverse et vicieuse par certains individus pour justifier des comportements pourtant répréhensibles. Car, rappelons-le, le code pénal marocain punit d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 10.000 à 100.000 dirhams quiconque porte outrage à l'emblème et aux symboles du Royaume, notamment la devise, le drapeau, l'hymne national, les armoiries et les Ordres du Royaume. Et lorsque l'outrage est commis en réunion ou en rassemblement, la peine encourue est l'emprisonnement d'un an à cinq ans et une amende de 10.000 à 100.000 dirhams. Les coupables peuvent également être frappés d'interdiction de séjour pour une durée de deux à dix ans. Les auteurs de la profanation du drapeau national mesurent-ils alors la portée de leur acte criminel ? Un acte qui a suscité émoi et consternation tant au Maroc qu'à l'étranger. Si lundi, au début de la séance mensuelle consacrée à la politique générale, les parlementaires se sont levés comme un seul homme pour entonner l'hymne national, en réponse à ce comportement lâche, la diaspora marocaine s'est, tout autant, soulevée pour dénoncer un acte «irresponsable», «barbare» et «ignoble». Cette forte mobilisation montre, tant s'en faut, que ces petits esprits qui tentent de saper l'unité et l'intégrité territoriale du Royaume s'agitent vainement. Nous ne saurions être déstabilisés par ces actions sournoises et mesquines d'individus vilement manipulés par les ennemis du Royaume. Le peuple est vigilant. L'Etat aussi. A ce sacrilège, le Maroc répondra par la fermeté.