Depuis quelques mois, les prix des carburants au Maroc connaissent des hausses successives. Le prix du gasoil avoisine les 10 DH. Toutefois, le plafonnement des prix, promis par le gouvernement, tarde toujours à voir le jour. Ce mécanisme pourrait même ne jamais être mis en place. C'est en tout cas ce que l'on peut comprendre de la dernière sortie au Parlement de Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, qui a visiblement mis beaucoup d'eau dans son vin. Le quotidien Akhbar Al Yaoum rapporte en effet dans son édition du jour que, répondant à des questions orales à la Chambre des représentants sur le sujet, Lahcen Daoudi a fini par reconnaître qu'il savait, depuis mars dernier, que sa promesse sur le plafonnement des prix des carburants allait tarder à être mise en œuvre. Et d'avouer qu'il s'agissait d'un moyen de pression sur les sociétés qui menaçaient de quitter le Maroc. Daoudi a également fait savoir que l'objectif derrière la décision de ne pas appliquer le plafonnement était «de donner une image positive du pays aux investisseurs». Voilà qui ne manquera pas de créer de la confusion dans un dossier déjà passablement embrouillé.
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