Un mémorandum d'entente visant l'amélioration du climat des affaires au Maroc a été signé jeudi à Rabat, entre le Comité national de l'environnement des affaires (CNEA) et la Société financière internationale (International finance corporation-IFC), membre de la Banque mondiale. En vertu de cet accord, signé par le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, et le directeur régional de l'IFC pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Mouayed Makhlouf, la société financière internationale accompagnera le CNEA à identifier les principaux freins au développement du secteur privé marocain ainsi que les réformes susceptibles d'appuyer son développement. Le projet d'appui à l'amélioration du climat des affaires, objet dudit mémorandum, a reçu le soutien du secrétariat d'Etat suisse à l'économie et sera réalisé en étroite collaboration avec la Banque mondiale.
Lancement d'une enquête nationale La cérémonie de signature a également marqué le lancement d'une enquête nationale sur l'environnement des affaires, qui permettra d'évaluer les obstacles qui entravent le développement des entreprises au Maroc. Réalisée conjointement avec l'équipe «Enterprise Survey» de la Banque mondiale, cette enquête, qui est un élément phare de ce projet, ciblera un échantillon d'entreprises locales et identifiera les défis auxquels les entreprises sont confrontées. Daoudi a fait savoir que le gouvernement élaborera, dans le cadre des travaux du CNEA, un plan de travail pluriannuel pour améliorer le climat des affaires et activer les réformes associées selon une méthodologie participative publique-privée. «La priorité sera donnée aux projets les plus urgents, en permettant un développement optimal du climat des affaires et en clarifiant la vision à moyen et long terme du développement du secteur privé», a-t-il précisé, notant que «la complexité des projets de réformes liés à l'entreprise et leur impact économique et social important sont des facteurs qui rendent parfois difficile l'identification des priorités». «Après bon nombre de progrès réalisés pour l'amélioration de son climat des affaires, le pays entend poursuivre son programme de réformes pour libérer le potentiel du secteur privé afin de créer des emplois et davantage d'opportunités économiques pour l'ensemble des citoyens», a-t-il noté.
Créée en 2010, le CNEA a pour mission de proposer au gouvernement les mesures susceptibles d'améliorer l'environnement et le cadre juridique des affaires, d'en coordonner la mise en œuvre et d'en évaluer l'impact sur les secteurs concernés.