Les FAR arrêtent des militaires algériens    Le PAM salue les réformes du code de la famille    Le code de la famille passé au crible    Régularisation volontaire de la situation fiscale des personnes physiques : ouverture des guichets de la DGI samedi et dimanche prochains    Managem finalise l'acquisition de l'actif minier aurifère de Karita en Guinée    Gigantesque marche populaire à La Havane contre le blocus américain    Hamas accuse l'entité sioniste de poser de nouveaux obstacles dans les négociations    Premier League : Manchester City accroché par Everton    AS Monaco : Eliesse Ben Seghir ciblé par le PSG    La sélection marocaine prend part aux championnats arabes en Jordanie    Chutes de neige de samedi à lundi dans plusieurs provinces    Le poète marocain Mohamed Aniba Al Hamri n'est plus    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    Le souverain chérifien entame une visite privée aux Emirats arabes unis    Botola D1 / Mi-saison 24-25: La RSB championne, le SCCM lanterne rouge !    Média sportif : La Fédération Nationale des Associations de la Presse Sportive se dote d'un Comité exécutif    Botola D2 / J11 : Le derby de l'oriental en affiche    BRICS : Les enjeux d'une hypothétique adhésion marocaine [INTEGRAL]    Les importations de blé tendre provenant de Russie atteignent un nouveau record    Réforme de la procédure civile: Une conférence reflète la persistance des divergences entre la tutelle et les avocats    Maroc : Des guichets bancaires ouverts exceptionnellement les 28 et 29 décembre    Manama: Le Maroc participe à la 44e session du conseil des ministres arabes des affaires sociales    Maroc : 6 mois de prison avec sursis pour 13 manifestants pro-Palestine    « Le football renforce le sentiment national pendant le Mondial »    Immobilier : l'indice des prix des actifs recule de 0,4% au T3-2024    Abdeljabbar Rachidi expose à Manama les grandes lignes du chantier de l'Etat social, porté par S.M. le Roi    Le rôle des enseignants est crucial pour réussir l'orientation scolaire    Températures prévues pour le vendredi 27 décembre 2024    Gabon. L'intelligence artificielle au service de la déforestation    L'ambassadeur de Chine exprime ses « admirations pour l'art de recevoir des Marocains »    China Power Construction remporte un projet EPC de centrale à vapeur près de Marrakech    L'OPM célèbre le nouvel an avec un programme festif de musique latine    1-54 Contemporary African Art Fair revient pour sa 6e édition en Afrique    Jazzablanca 2025 : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet    Espagne : Le PSOE de Sanchez refuse d'intégrer un groupe parlementaire pro-Polisario    Pays-Bas : Le roi Willem-Alexander s'adresse aux juifs et aux musulmans    Polisario fails to relaunch its friendship group within the European Parliament    Maroc : Après 62 ans d'attente, les députés adoptent le projet de loi relatif à la grève    Treize «militants» condamnés à Salé pour des manifestations illégales contre Carrefour    Le temps qu'il fera ce jeudi 26 décembre    AMMC : Othman Benjelloun renforce sa participation dans le capital de CTM    Tourisme : près de 97 MMDH de recettes à fin octobre    Crise de l'eau : la Direction générale de l'hydraulique et les agences des bassins hydrauliques se réunissent    Le nouvel entraîneur de Leicester fixe l'avenir de Bilal El Khannouss    Bayt Mal Al-Qods : des projets d'une valeur de 4,2 millions $ en 2024    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    Artisanat: célébration des "porteurs du flambeaux" des trésors des arts traditionnels marocains    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Création d'emploi : «Tahfiz» menacé par les fraudeurs
Publié dans Finances news le 15 - 09 - 2018

- Le dispositif Tahfiz promotion de l'emploi peut constituer une véritable bouffée d'oxygène les sociétés nouvelles créées.
- Des professionnels alertent néanmoins sur certaines pratiques qui risquent de travestir l'esprit de ce dispositif.

Huit mois après l'entrée en vigueur du dispositif Tahfiz visant à promouvoir la création d'emplois de la part des jeunes entreprises et des start-up, il ne serait pas dénué de sens de se pencher sur son attrait pour les sociétés nouvellement créées et ce, dans un contexte particulier en proie au chômage de masse des jeunes diplômés et à la progression continue du taux de mortalité des sociétés.
D'ailleurs, les derniers chiffres du haut-commissariat au Plan (HCP) sont édifiants. Si entre le deuxième trimestre de 2017 et la même période de 2018, le taux de chômage est passé de 9,3% à 9,1% au niveau national, celui des détenteurs de diplôme a culminé à 16,5% au deuxième trimestre 2018. C'est dire l'ampleur de la tâche en matière de lutte contre le chômage.
C'est dans ce contexte que Tahfiz a été lancé, via la Loi de Finances 2018, proposant une série d'incitations fiscales censées faciliter l'embauche (voir encadré). Interrogé sur la pertinence et l'utilisation de Tahfiz par les jeunes entreprises, Mehdi Baghdadi, expert-comptable et commissaire aux comptes au cabinet Firec & associé, expose son retour d'expérience du terrain qui révèle des aspects pour le moins surprenants.

Une mesure utile mais encore peu connue

«Il faut savoir que le fait de décider d'embaucher des salariés constitue un poids assez lourd pour une jeune entreprise ou une start-up en phase de démarrage. D'où la pertinence de la mesure Tahfiz qui permet au nouvel employeur de songer à créer plusieurs postes de travail dans la limite du nombre autorisé par ce dispositif de la Loi de Finances 2018», constate le commissaire aux comptes.
Et d'ajouter : «Avec notre retour d'expérience du terrain, nous constatons que certains opérateurs avisés souhaitent profiter des avantages offerts par ce dispositif». Toutefois, d'après notre source, ce sont les fiscalistes qui sont au fait de ce genre de mesures bénéfiques à l'entreprise, tandis que les jeunes patrons n'en ont qu'une connaissance assez vague.
Et pour cause : lors de la phase de démarrage, les sociétés se concentrent généralement sur le développement du cœur de métier. En conséquence, les autres questions, notamment fiscales (réductions d'impôts et de charges sociales, exonérations, etc.) deviennent subsidiaires.
A cette donne s'ajoute le manque d'informations qui pénalise les TPE et PME. Ainsi, faute d'être bien conseillées par des professionnels, bon nombre d'entreprises passent à côté des avantages fiscaux et des mesures incitatives non négligeables. En clair, les jeunes entreprises méconnaissent pour la plupart les avantages offerts par le dispositif Tahfiz.

Gare au péril de la fraude !

Ce dispositif de nature à promouvoir la création d'emplois au Maroc par la baisse des charges pourrait constituer une bouffée d'oxygène pour les entreprises qui demarrent. Ceci dit, notre interlocuteur alerte sur les menaces qui pèsent sur l'efficacité de Tahfiz. «Il est important de savoir que dans l'optique de tirer profit de cette mesure, certains patrons d'entreprises malhonnêtes créent une nouvelle entreprise afin d'y transférer une partie de leurs salariés», révèle l'expert-comptable.
A l'évidence, ce genre de pratiques fausse les règles du jeu et travestit l'esprit de ce dispositif fiscal rendu plus attractif par la LF 2018. Car pour rappel, la LF 2015 avait institué une exonération du salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH, pour une durée de 24 mois à compter de la date de recrutement mais dans la limite de 5 salariés seulement.
Le succès de Tahfiz dépend donc de sa vulgarisation auprès des jeunes entreprises et des porteurs de projets. Le fisc doit également être très vigilant, veiller à ce que ce dispositif ne soit pas dévoyé et sévir à l'encontre des fraudeurs. ■


Ce que prévoit le dispositif
Consacré par la Loi de Finances 2018, Tahfiz exonère de l'impôt le salaire mensuel brut plafonné à 10.000 DH. La durée de l'exonération est de 24 mois à compter de la date de recrutement du salarié. Les entités concernées sont les entreprises, les associations et les coopératives créées durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2022 dans la limite de dix salariés. A préciser que l'exonération est accordée au salarié dans le cadre d'un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Le recrutement doit être effectué dans les deux premières années à compter de la date du début d'exploitation de l'entreprise, de l'association ou de la coopérative. Par ailleurs, l'autre avantage est que Tahfiz prévoit pour les entreprises, les exploitations agricoles ou forestières ainsi que les associations qui recrutent des demandeurs d'emploi en CDI, le bénéfice de la prise en charge par l'Etat, pour une durée de 24 mois, de la cotisation due par l'employeur au profit de la CNSS et de la taxe de formation professionnelle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.