Le CESE abrite un workshop sur les jeunes et la participation citoyenne au Maroc et en Wallonie-Bruxelles    La Rabita Mohammadia des Oulémas tiendra lundi son 33è conseil académique    Maroc: les éoliennes de Jbel Lahdid augmentent à 45% le potentiel des renouvelables    Zlecaf, le vieux rêve de libre-échange en difficulté    Maroc: le trafic aérien établit un nouveau record, 21,4 millions de passagers en huit mois    Santé aviaire : Sadiki plaide pour une réforme profonde des systèmes de production    Chambre des Conseillers : Mohamed Ould Errachid pressenti pour succéder à Enaâm Miyara    inwi, marque la plus primée lors de l'African Digital Summit 2024 avec 6 récompenses    Mohammed Abdeljalil : "Nous aspirons à élargir nos échanges d'expertises avec la Corée dans le domaine ferroviaire"    Inégalités de genre au Maroc : Un fossé persistant, malgré des avancées à l'appui    Botola: Le Raja présente son nouvel entraineur, le Portugais Ricardo Sá Pinto    Futsal/Classement FIFA: les Lions de l'Atlas perdent une place    Futsal: Le Maroc au 7è rang du classement FIFA    Le MSPS annonce la rémission du cas de Mpox détecté au Maroc    Des frappes israéliennes font 22 morts à Beyrouth    Budget 2025 : Le gouvernement Barnier dévoile son projet pour réduire le déficit public français    ATLAS ISTAR, le drone militaire 100% marocain, réussit son 1er vol avec succès [Vidéo]    Guelmim : Installation du nouveau procureur du Roi près le tribunal de première instance    Coopération. Conakry et Kigali se rapprochent    Parlement : une rentrée très studieuse    Qualifs. CDM26. AMSD : L'Argentine accrochée, le Brésil vainqueur, la Colombie battue    La FRMF impose une amende de 100.000 DH au Raja de Casablanca    Eliminatoires CAN 2025. Le Maroc prêt à affronter la Centrafrique    Passer de la satisfaction à une fidélisation pérenne    Températures prévues pour le samedi 12 octobre 2024    Un Français d'origine algérienne a été arrêté à Marrakech    Plateforme E-Blagh: Traitement en trois mois de 7.083 signalements de contenus illicites sur internet    Le Cameroun mise sur une éducation inclusive    Londres : Le Maroc se distingue à la foire africaine d'art contemporain « 1-54 »    Maroc : Le Centre universitaire de santé mentale L'Eucalyptus souffle sa première bougie    Londres : Le Maroc se distingue à la foire africaine d'art contemporain 1-54    Edito. Logique de résultats    Championnat d'Afrique des clubs de handball. Laâyoune 24: Derb Sultan et Wydad Smara vainqueurs en ouverture    DHJ: Zakaria Aboub nouvel entraîneur    USA: Plus de 3 millions de foyers sans électricité après le passage de l'ouragan Milton    Maroc - BEI : 500 M€ pour la reconstruction et la mise à niveau post-séisme    Les prévisions du vendredi 11 octobre    Beauté : Le layering ou la redéfinition de « la peau zéro défaut »    Armement : Les FAR envisagent d'acquérir un avion de transport brésilien    Le Nobel de littérature décerné à l'autrice sud-coréenne Han Kang    Canal de Suez. Les recettes s'effondrent    Quand la musique soufie explore l'âme profonde de la cité ocre !    Une nouvelle collection inspirée des traditions marocaines sera dévoilée à Marrakech    Mohamed Hafidi: l'artiste plasticien qui fait chanter le métal    Le Nobel de littérature attribué à la coréenne Han Kang    Enchères : Veni, vidi, ... vinyles !    Habiba Hantout : 40 ans de recherches vestimentaires exposés au musée de l'élégance marocaine (PHOTOS)    Liban : la crise humanitaire s'aggrave à un rythme alarmant    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Energies renouvelables : Les potentialités du marché africain passées à la loupe
Publié dans Finances news le 19 - 01 - 2012

■ Le bureau pour l'Afrique du Nord a lancé récemment un projet d'un montant global de 623.000 $ sur les mécanismes de financement des énergies renouvelables en Afrique du Nord.
■ Au sein de la région, les échanges d'énergie demeurent faibles.
■ Une étude a été initiée en vue d'évaluer les progrès accomplis au sein de la région et les contraintes qui persistent.
Déclarée Année internationale de l'énergie durable pour tous, 2012 sera l'occasion de sensibiliser à l'importance d'améliorer l'accès durable à l'énergie, l'efficience énergétique et l'énergie renouvelable au niveau local, régional et international. Ceci s'avère crucial pour l'Afrique du Nord sachant que cette région connaît un certain nombre de défis énergétiques et climatiques qu'elle est appelée à relever. Conscients d'une telle opportunité, les pays de la région ont adopté, à des degrés divers, des politiques et programmes ambitieux en matière d'amélioration de l'EE et de développement des énergies renouvelables. Des réformes importantes des cadres institutionnel, règlementaire et financier sont en cours et des progrès notables sont à souligner dans certains pays comme le développement de l'éolien à grande échelle en Egypte et au Maroc ou le renforcement de l'EE et le développement de panneaux solaires thermiques en Tunisie.
C'est dans ce sillage et comme appui aux efforts en cours dans la région, que le Bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique a lancé récemment un projet d'un montant global de 623.000 dollars sur les mécanismes innovants de financement des énergies renouvelables et dont la mise en œuvre se fera sur une période de deux ans.
Dans ce cadre, une étude de référence a été réalisée dont l'objectif est de brosser l'état des lieux en matière d'énergies renouvelables et d'évaluer l'efficacité énergétique dans les sept pays couverts par le projet (Algérie, Egypte, Lybie, Maroc, Mauritanie, Soudan et Tunisie). L'étude a tenté d'évaluer les progrès accomplis jusqu'à présent et d'identifier les principales contraintes rencontrées, notamment en matière de financement et de mise en œuvre, ainsi que les faiblesses qui entravent le développement de ce secteur. Un autre volet de l'étude comporte une analyse des instruments de politique et cadres institutionnel, règlementaire et financier existants, en vue de mieux répondre aux priorités et préoccupations de la région dans le domaine du développement durable. Dans le but de présenter et d'examiner les résultats de cette étude, le Bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique a organisé récemment une réunion d'experts.
Des échanges internes
marginaux
A priori, il est à noter que cette étude a été confortée par deux hypothèses fondamentales. La première est relative à la baisse tendancielle et accélérée du prix des énergies renouvelables qui va favoriser la rentabilité économique et financière à moyen et long termes de la plupart des filières d'énergies renouvelables par rapport aux services fournis par les énergies fossiles.
La seconde est relative au fait que les pays de la zone Afrique du Nord ainsi que les pays développés continueront d'apporter un appui aux plans institutionnel, financier et politique pour la diffusion à grande échelle des filières énergies renouvelables et des mesures d'efficacité énergétique (EREE).
La région comprend 5 pays exportateurs nets d'hydrocarbures (Algérie, Libye, Egypte, Soudan et, plus récemment, la Mauritanie). Ces 5 pays sont très dépendants des exportations d'hydrocarbures avec cependant une dépendance extrêmement forte dans le cas de la Libye, de l'Algérie et du Soudan. À titre d'exemple, les exportations du Soudan en 2008 ont atteint 19,5 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep). Les exportations d'hydrocarbures de ce pays ont représenté, en 2008, 95% des exportations totales et 60% des revenues de l'Etat. La Tunisie exporte du pétrole brut
(3,5 Mtep / an en 2008), cependant l'ensemble de ses produits pétroliers sont importés. La tendance en Tunisie est celle de la transition d'un pays exportateur net à un pays importateur net si des découvertes majeures d'hydrocarbures ne sont pas réalisées. Le Maroc est fortement tributaire des importations de pétrole. Ce qui explique que ce pays ait mis en œuvre un important programme de développement des énergies renouvelables particulièrement dans les filières éolienne et solaire.
Au sein de la région, la Mauritanie et le Soudan sont caractérisés par une part importante de la biomasse traditionnelle dans les bilans énergétiques en dépit de leur statut d'exportateur net d'hydrocarbures. La structure du bilan énergétique du Soudan montre que sur une consommation finale de 9,6 Mtep en 2008, la biomasse représente 6,3 Mtep, soit plus de 65 % de la consommation finale totale.
Les échanges d'énergie au sein de la région sont marginaux comparativement au potentiel. Certes, il existe des interconnexions électriques et gazières au sein de la quasi totalité des pays de la région mais dans le cas du gaz naturel, les flux à partir de l'Algérie sont destinés au marché des pays de l'Union européenne alors que dans le cas de l'électricité les échanges restent relativement limités avec un objectif d'équilibre des importations et des exportations. En l'absence des conditions d'un marché normal (concurrence) la coopération énergétique régionale va rester marginale. Les flux électriques et surtout gaziers sont dans leur majeure partie destinés à des consommateurs finaux extérieurs à l'espace nord-africain.
Certes, il existe quelques contrats gaziers bilatéraux mais leur part dans les flux totaux reste marginale. A titre d'exemple, selon un accord commercial signé en août 2011 à Alger entre la Sonatrach, groupe public algérien, et l'Office marocain de l'électricité (ONE), l'Algérie fournira quelque 640 millions de m3 de gaz par an au Maroc pendant 10 ans. Le gaz est destiné à l'alimentation de deux centrales thermiques de l'ONE (Ain Beni Mathar: 470 MW) et Tahaddart: 385 MW). Le gaz sera acheminé par le gazoduc Maghreb-Europe (aussi connu sous le nom de gazoduc Pedro Duran Farell, GPDF) qui relie l'Algérie à l'Espagne via le Maroc. Le Maroc bénéficiait déjà de livraisons de gaz dont la valeur équivaut au coût du droit de passage du gazoduc sur son territoire. La situation n'est guère différente dans le domaine de l'électricité où, en dépit des interconnexions électriques, les échanges entre pays de l'Afrique du Nord restent très faibles. En fait les principaux flux électriques sont principalement réalisés entre le Maroc et l'Espagne. ■


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.