Bonne nouvelle pour le marché boursier. Jet Alu Maroc, société spécialisée dans la conception, la fabrication et la gestion de projets relatifs aux travaux de façades et menuiseries métalliques, principalement, la menuiserie aluminium, va élargir le cercle restreint des sociétés cotées. Cette opération d'un montant global de 235,2 MDH, qui se fera par voie de cession d'actions et d'augmentation de capital (voir page 14), est ainsi la deuxième qui intervient cette année, après notamment celle de Stroc Industrie. Dans un contexte marqué par la morosité du marché, avec en toile de fond des indices boursiers en berne pris dans un trend baissier depuis plusieurs mois, l'arrivée de Jet Alu Maroc devrait permettre, un tant soit peu, de créer un peu d'animation sur la place. Tant il est vrai que c'est, en général, lors des introductions en Bourse que les spéculateurs espèrent réaliser des plus-values rapides. Sans trop se prendre la tête. Et, à n'en pas douter, dans cet environnement où le déficit d'outils de placement est criant, Jet Alu Maroc n'échappera certainement pas aux «agissements» de ces boursicoteurs. Surtout que dans le cadre de cette opération, la société ne semble pas manquer d'arguments, avec une valorisation qui présente une décote de 23% par rapport au PE marché de 17,0 et de bons fondamentaux. Sauf que trois questions demeurent : le titre servira-t-il seulement à apaiser la soif des spéculateurs ? Les investisseurs embarqueront-ils dans le jet privé pour accompagner la société dans le moyen et le long termes ? Jet Alu Maroc…. brillera-t-elle en Bourse ? Difficile à dire pour l'instant. Les seules certitudes sont que le marché a cruellement besoin de papier. Mais de qualité. Et, surtout, il semble urgent de rétablir la confiance auprès des investisseurs qui sont depuis belle lurette dans une posture très attentiste. Encouragés certainement par le manque de visibilité sur la scène économique (avec notamment en projet de Loi de Finances 2012 en suspens), mais également par la crispation ambiante à quelques jours des élections législatives. Et cet attentisme devrait visiblement perdurer encore un peu plus. Au moins jusqu'à la formation du prochain gouvernement qui devra, pour donner davantage de relief à la place, lancer des signaux forts aux investisseurs. Ce qui passera, à l'évidence, par continuer le processus de réformes et de modernisation du marché financier déjà enclenché. ■