Au titre de la saison 2003-2004, les « récoltes » de la pêche, dans les eaux continentales, ont atteint un montant de 785.032 DH, soit une diminution de 36% par rapport à la saison précédente. Le dernier rapport du Haut Commissariat des Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification a mis en exergue la crise profonde que connaît le secteur de la pêche dans son ensemble. Ils sont moins de mille pêcheurs qui s'aventurent dans les eaux continentales pour dégager des gains. Par rapport aux potentialités halieutiques du Maroc, ce nombre reste très insignifiant. D'ailleurs, les recettes des diverses catégories de licences le confirment. Les recettes des permis annuels se sont chiffrées à 251.000 DH, celles des permis spéciaux à 27.300 DH, et celles des amodiations pour la pêche sportive à 99.000 DH. Les recettes des licences de pêche dans les retenues des barrages ont atteint quant à elles 52.000 DH. Tous ces chiffres rapportés par le Haut commissariat des Eaux et Forêts sont aggravés par « la diminution des recettes aux amodiations de pêche commerciale et d'aquaculture qui ont atteint 270.500 DH ». Voulant, en quelque sorte, atténuer le degré de la gravité de cette baisse spectaculaire, les départements concernés ont à nouveau opté pour le repos biologique afin d'augmenter les ressources. De plus, « pour ce qui est de l'alimentation des lieux de pêche en poissons durant la même saison, 200.900 truites ont été lâchées dans les cours d'eau, 63.700 dans les plans d'eaux et 10.000 dans les barrages ». De telles opérations visent à augmenter le volume des captures dans les différentes zones de la pêche continentale. D'autres types de poissons plus chers ont été également déversés. Il s'agit de « 50.000 brochets et 7.000 Blacks Bas dans les lacs naturels, 56.000 carpes (herbivores et communs) ainsi que 60.700 black Bas dans les retenues de barrages ». Certes, ces mesures prises par le ministère de la Pêche pourraient encourager davantage les pêcheurs à s'orienter vers ce genre d'activité, mais le seul niveau du volume des captures est insuffisant. C'est ainsi que d'autres soucis doivent être gérés. Le plus urgent est celui de baisser les tarifs demandés lors de l'attribution des licences. En effet, comme le souligne le rapport du Haut Commissariat, la diminution des recettes de ces mêmes licences a engendré la baisse de cette activité de plus de 36% cette année.