La dernière visite de la délégation britannique intervient à point nommé, vu que l'investissement britannique au Maroc connaît une baisse depuis quelques années. Cependant, les Anglais comptent se rattraper, le Maroc figurant actuellement parmi 14 marché Depuis son arrivée au Maroc, la délégation britannique présidée par Sir David Howard, Lord Mayor de la City de Londres, a tenu des réunions de travail avec les responsables marocains, notamment avec M. A. Youssoufi, le Premier Ministre, M. F. Oualalou, Ministre de l'Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme et d'autres responsables marocains. Il y eut également des réunions auxquelles bon nombre de chefs d'entreprises marocaines ont été associés, et qui furent fort constructives dans la mesure o les possibilités de partenariat entre les entreprises des deux pays ont été largement évoquées. Lors de la table-ronde tenue dans un Grand Palace de Casablanca, Sir David Howard a précisé dans son allocution que le Maroc est depuis longtemps un important partenaire commercial du Royaume-Uni et que les affaires ont considérablement augmenté dans les deux sens au cours des dernières années, tant pour ce qui concerne les marchandises que les services et les investissements. Il a ajouté également que " La City de Londres est au centre du commerce et des investissements, tant avec l'Europe qu'avec les autres pays du monde. C'est le lieu de rencontre du Dollar, du Yen et de l'Euro. Sa présence même est une opportunité pour le Maroc de profiter de son conseil et de ses marchés ". Dans ce même sillage, il y a eu l'ouverture officielle du Conseil d'affaires maroco-britannique qui vise la promotion des échanges économiques, commerciaux, le transfert technologique, l'encouragement des investissements et des partenariats ainsi que le soutien aux différentes missions commerciales. La délégation d'hommes d'affaires britanniques a manifesté son intérêt pour le secteur boursier, les services financiers, les secteurs des assurances et de la banque. Les investisseurs britanniques s'intéressent aussi au programme de privatisations et de concessions des services publics, souhaitant y être impliqués davantage à l'avenir, surtout que la situation politique du pays est notoirement stable. Cet intérêt pour le Royaume intervient à un moment o les investissements britanniques au Maroc connaissent une certaine régression. En effet, si les investissements réalisés en 1996 ont atteint 891,6 MDH (contre 365,1 MDH en 1995), soit une hausse de 20,30%, ils ont commencé à chuter depuis 1997, n'enregistrant que 210 MDH en 1999. L'année 2000 n'a pas également connu de hausse concernant les investissements et prêts privés anglais au Maroc. Cependant, les ambitions sont affichées de part et d'autre pour asseoir un véritable partenariat entre les deux pays. Même s'il n y a pas eu de signature de contrats ou de conventions lors de cette dernière visite de la délégation britannique, cette rencontre demeure importante à plus d'un titre, le Maroc figurant actuellement parmi les marchés cibles de la Grande-Bretagne. Et notre pays fera pendant trois ans l'objet d'une campagne de promotion commerciale. Ë charge donc pour les pouvoirs publics et les opérateurs économiques marocains de saisir cette opportunité.