* A elles deux, elles ont soufflé 140 bougies. * Deux mutuelles qui se développent dans un contexte souvent difficile. A elles deux, elles ont 140 ans. Si la Mutuelle Agricole Marocaine (Mamda) peut se targuer davoir fêté ses 40 balais (sans prendre une ride), que dire alors de la Mutuelle Centrale de Réassurance, basée à Paris qui, elle, a soufflé ses 100 bougies ? A événement exceptionnel, cérémonial exceptionnel donc. Aussi, pour la circonstance, les Présidents de ces deux institutions ont décidé de mettre à profit le hasard du calendrier pour célébrer, dans la communion, leur anniversaire. Lambiance était certes festive et conviviale (cela va de soi), ce qui na pas pour autant empêché Abed Yacoubi Soussane (Mamda) et Gilles Dupin (MCR) de manifester leur volonté manifeste dimprimer une dynamique autrement plus soutenue aux relations qui les unissent et de continuer à uvrer pour le développement de la mutualité à travers le monde. 40 ans, cest peu et beaucoup à la fois. Cest beaucoup quand on essaie de se souvenir quun certain 27 mai 1963, la Mamda a obtenu du ministère des Finances son agrément en tant quorganisme privé dassurance. Mais cest peu au regard du secteur dans lequel elle évolue, soumis à de fortes mutations auxquelles il a fallu constamment sadapter pour pouvoir laccompagner valablement. Un pari visiblement réussi pour cet établissement qui a généré à ses débuts un «modeste» chiffre daffaires de 3, 5 MDH. Aujourdhui, le Groupe brasse avec fierté 700 MDH, avec un actif réévalué de 20 Mds de DH. Mieux : tout cela a été réalisé à la faveur des seules performances du Groupe, sans avoir eu besoin de recourir à un financement extérieur. Des réalisations qui ne semblent pas, pour autant, assouvir ses besoins de développement, et ce dautant plus quil envisage de «renforcer sa position sur le marché national, notamment par la réalisation dune union entre la Mamda et la MCMA». Pour sa part, la MCR, certes plus vieille (ne dit-on pas que cest dans les vieilles marmites quon fait les meilleures soupes ?), sinscrit dans la même dynamique de développement, tout en réalisant de très bonnes performances (consolidation des fonds propres et réserves de la société), dans un contexte parfois difficile, notamment durant les années 2001 et 2002 où la plupart des réassureurs français avaient vu leur solidité financière fragilisée. Avec un passé riche dun siècle de mutualisme, la MCR a ainsi pu consolider sa position sur le marché français, réalisant en 2006 un chiffre daffaires de 230,8 millions deuros et un résultat net de 22,3 millions deuros. Notons que la MCR est née en 1907 sous forme d'une Caisse mutuelle de réassurance contre la grêle. Elle est un assureur mutuel ayant une activité de réassurance. A l'origine de Monceau Assurances, Fédération de sociétés et de mutuelles d'assurance, elle en est le pilier et le réassureur.