Le Laboratoire de Recherche en Gestion, Economie et Sciences Sociales (LARGESS) de la Faculté Polydisciplinaire d'El Jadida (FPJ), relevant de l'Université Chouaib-Doukkali (UCD), a organisé jeudi à son siège un séminaire scientifique réussi à tous les niveaux portant sur l'un des thèmes les plus d'actualité, à savoir la « Gouvernance territoriale et dynamique de développement local » Ce séminaire, explique M. Chafik Abdelaziz, directeur du FPJ, se veut une rencontre de réflexion collective autour des grands questionnements intéressant la problématique de la « gouvernance » comme mode de gestion des territoires au service de l'action locale et régionale. Il consiste d'ailleurs en l'appréciation de cette problématique au niveau du Maroc ayant accumulé plus de cinq décennies d'expériences et de mise en œuvre pratique en la matière à l'échelon national et infranational, a-t-il indiqué. L'événement se propose également en l'étude de la manière dont les régions marocaines pourraient instaurer les bases d'une « bonne gouvernance » territoriales qui leur sont propres, en mesure d'assurer une allocation optimale des ressources et une meilleure gestion de leurs affaires locales, précise pour sa part Tarik Kasbaoui, président du Laboratoire. Il s'agit en fait d'étudier les principes fondamentaux de dimension territoriale sur lesquels repose ladite gouvernance et de s'interroger sur le degré d'implication des divers acteurs locaux (collectivités territoriales, services techniques déconcentrés, élus, organismes non gouvernementaux, société civile), dans la perspective de voir comment ils peuvent instituer les fondements d'une « nouvelle gouvernance » axée sur l'équité, l'efficacité et la durabilité territoriale à réaliser à l'échelle des espaces relevant de leur domaine de compétences, a-t-il tenu de souligner. Le problème consiste en une appréciation de la manière dont s'opère la synergie entre ces acteurs à l'échelon local, régional et national, notamment dans un pays, comme le Maroc, qui s'est déjà engagé dans un vaste programme de réformes d'ordre institutionnel. Ces réformes s'inscrivent dans le cadre de la politique de « régionalisation » entamée depuis le début des années 90 où une panoplie de mesures d'accompagnement a été mise en œuvre pour sa concrétisation et sa réussite. En ce sens, il y a lieu de s'interroger sur le contexte d'évolution interne et externe des régions du Royaume à la lumière du processus de « contractualisation » ou « Etat-contrat-région » comme outil de gouvernance territoriale dont le bilan reste à étudier. Le chercheur universitaire, Mohamed Jerraf a relevé que la nouvelle constitution a renforcé la gouvernance territoriale, en ce qu'elle a hissé les collectivités territoriales du Royaume en personnes morales de droit public dans la gestion de leurs affaires locales de manière démocratique, ce qui assure la participation des populations concernées et favorise leur contribution au développement humain intégré et durable, à travers les conseils élus de manière démocratique. L'organisation territoriale du Royaume repose sur les principes de libre administration, de coopération et de solidarité, a-t-il fait observer dans une intervention sous le thème "lecture juridique de la gouvernance territoriale à la lumière de la nouvelle constitution de 2011". Cette rencontre offre l'opportunité pour débattre de questions se rapportant aux difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre de la gouvernance territoriale, a relevé M. Jerraf. L'enseignant universitaire, Mustapha Zahiri, a noté, pour sa part, que les inégalités persistent encore entre les régions, et entre les petites et grandes villes, où sont concentrées les activités économiques et entre le monde rural et le monde urbain, en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics à travers les différents plans et stratégies de développement Les principaux axes de réflexion sur lesquels s'est basé cet événement ont porté sur sont la Régionalisation et gouvernance territoriale : mythe ou utopie ?, l'historique et évolution : réalité et perspectives !, la régionalisation et gouvernance locale : quel développement local ?, ainsi que les Outils d'intervention et acteurs de la gouvernance territoriale Des guerriers de l'ombre se sont mobilisés pour le succès de ce séminaire scientifique. Entre autres il faut nommer Abdelaziz Chafik, Tarik Kasbaoui, mais aussi et surtout les Pr. Fousi Boussedra, Abdellah Ibn Ziyat, Mohammed Abou Saad, Dounia Rabhi, Driss Ennassraoui, El Mostapha Essafi, Driss Tahtaoui, Latifa Elcadi, Abderrazak Biyaz, Leila Bennissi, Loubna Lakouissi et Mostapha Benhammane