Ca fait déjà un bon bout de temps que tous les diagnostics concordent quant à l'état du secteur de la santé dans la Province d'El Jadida. Paradoxalement, ce service public des plus primordiaux, n'a jamais cessé d'être qualifié comme étant le chainon faible dans la dynamique exceptionnelle que connait cette contrée du pays. Mais ne dit-on pas, qu'il vaut mieux tard que jamais ? Aujourd'hui et suite à la réalisation de l'hôpital régional qui dispose d'une capacité d'accueil de 445lits et d'un plateau technique des plus performants, prés d'un million de citoyens peuvent formuler l'espoir de pouvoir enfin bénéficier de prises en charges médicales répondant à leurs attentes. Les services d'hospitalisation de ce nouveau centre sont aménagés en départements, dont 7 unités de radiologie, 6 laboratoires, 8 blocs opératoires, 4 unités d'accouchement. Le service chirurgie dispose d'une capacité de 180 lits alors que le pôle de mère-enfant sera doté de120 lits. Les autres services ont une capacité de 145 lits. Tout cela est bien beau à condition qu'on n'ait pas oublié l'essentiel, à savoir le renforcement du capital humain ainsi que l'élargissement de la fourchette des spécialités médicales. Dans le cas du non respect de ces conditions là, on serait de nouveau plongés dans la phase de l'inachevé. A notre sens et afin de pallier à ce risque dans le court terme, une solution serait judicieusement envisageable. Elle s'articulerait autour de la création d'une cellule CHU, dépendant de celui de Casablanca qui regorge de jeunes potentialités ne demandant qu'à exprimer leur savoir et mettre en pratique leurs compétences. Seulement, le génie de cette alternative doit être fortement appuyé non seulement par les soupirs d'espoir mais surtout par un suivi médiatique, une réelle volonté politique des grands élus et un lobbying du corps associatif qui prétend défendre les intérêts d'El-Jadida et de sa province.