Réda Allali est le « père » de Zakaria Boualem à qui il a donné vie à travers ses chroniques pointues, parues dans Tel Quel. Le mardi 04 novembre, il a signé et présenté son livre « Zakaria Bouâlem », une sélection d'une centaine de chroniques hebdomadaires, parmi plus de 400 parues dans l'hebdomadaire « Tel Quel ». Cet ouvrage de la jeune maison d'édition « Casa Express Editions » a été réalisé avec l'appui de l'Ecole Supérieure de Journalisme de Paris. Ce fut une soirée sympathique, où l'humour était au rendez-vous. Au passage, l'auteur a évoqué son enfance et ses bons souvenirs à El Jadida. D'ailleurs bon nombre de ses amis étaient présents dans la salle. Réda Allali a aussi parlé de ses deux passions : le football et la musique ; peut-être à un ou deux degrés en moins la lecture ; mais en tout les cas, pas… l'écriture. Ses explications étaient interrompues, de temps à autre, par la lecture de quelques extraits de son livre « Zakaria Boualem » ce qui a donné lieu à un échange de questions-réponses et de commentaires sur ce personnage créé par l'auteur à l'image du marocain oriental, carré et boudeur. « Zakaria Bouâlem » (le Guercifi) n'est pas militant. Il n'a pas la vocation de martyre mais il observe et réagit. Il offre les avantages de la liberté et de l'expression. Son monde est absurde à l'image de notre entourage et cela semble aller comme un gant à un Réda Allali qui aime sortir du schéma classique de la chronique. Reda Allali est également chroniqueur sur Radio Mars, chanteur, guitariste et fondateur du groupe « Hoba Hoba Spirit ». Il est devenu le porte-parole d'une musique marocaine jeune et engagée, avec humour, dérision et cynisme. Evoquant dans ses textes les maux du pays, il espère que son groupe pourra œuvrer à un changement positif des mentalités au Maroc. Il nous confia comme pour conclure : « Vous savez, il y a deux problèmes au Maroc : nous ne savons ni qui nous sommes, ni où nous allons. » Tiré, dans un premier temps à environ 2000 exemplaires, l'édition du livre est aujourd'hui épuisée. Un deuxième tirage est en vue par l'éditeur. Bonne chance à Réda et grand merci pour cette magnifique soirée, où humour et littérature sont allés de pair.