Il semble que les efforts déployés par le Maroc ces dernières années pour améliorer son image à l'échelle internationale principalement dans les pays du G-8 ont fini par payer. C'est du moins ce qui ressort du rapport de la quatrième édition de l'étude sur la réputation du Maroc dans le monde réalisé en partenariat entre l'Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) et « Reputation Institute ». Ce rapport révèle que le Royaume a obtenu la note de 58,1 points sur une échelle de 0 à 100, pour l'indicateur général de la réputation des pays « Country RepTrak® Pulse », soit plus que la moyenne. Il occupe ainsi la 35ème place parmi les 73 pays évalués et figure même parmi les 36 pays ayant la meilleure réputation, au même niveau que Puerto Rico, la Corée du Sud, l'Indonésie et le Brésil. Plus étonnant encore, le Maroc pourrait même occuper le 32ème rang dans le classement de la réputation des pays ayant le PIB le plus élevé, auprès des pays du G-8. L'analyse de la perception du Maroc par chaque pays du G-8, fait ressortir que la Russie arrive en tête de liste, suivie de la France. En revanche, l'Allemagne et le Japon sont les pays du G-8 dont la perception à l'égard du Maroc est la plus faible, avec une note inférieure à 53 points. Toutefois, tout n'est pas aussi rose. En effet, si les attributs de la dimension « Qualité de vie » sont les mieux perçus (Environnement naturel, Loisirs et distractions, Population aimable et sympathique et Style de vie), il n'en est pas de même en ce qui concerne les attributs de la dimension » Niveau de développement » ainsi que ceux de la dimension de la » Qualité institutionnelle « . Les scores de ces dernières sont relativement faibles avec 50,3 points pour » Système éducatif « , 41,6 points sur 100 pour « Marques et entreprises reconnues « , 46,4 points pour » Ethique et transparence « , 49,6 points pour » Environnement institutionnel/politique » et 50,7 points pour « Environnement économique « . Là où le Maroc accuse le plus de retard, c'est au niveau du développement technologique. D'après le rapport, l'attribut « Technologie/Innovation » a affiché, en 2018, le score le plus faible, avec un écart de 10,7 points par rapport à la moyenne mondiale. Quid du soutien des pays du G-8 à l'égard du Maroc ? Le Maroc s'en sort plutôt bien comparativement à certains pays cibles, à savoir, l'Afrique du Sud, la Turquie, le Chili et le Mexique. Il parvient à occuper la deuxième meilleure réputation auprès des pays du G-8. Toutefois, malgré ce positionnement, les comportements de soutien de ces derniers ont connu une baisse, en 2018, par rapport à 2017 principalement, quand il s'agit d'étudier au Maroc, d'y travailler, d'y investir et d'y acheter des produits. Ils restent inférieurs à la moyenne mondiale, à l'exception du comportement « visiter le Maroc ». Conclusion : le Maroc est toujours perçu comme étant un pays à visiter, à y assister à des évènements ou, éventuellement, à y acheter des produits et des services. Ce qui n'est pas le cas pour l'investissement et les études. Et ce n'est pas sans conséquences sur l'attractivité du pays, ses exportations et ses investissements directs étrangers. Autant dire qu'il existe une très forte corrélation entre la réputation du Royaume et son attractivité.