A fin janvier 2021, les recettes ont enregistré une hausse de près de 988 MDH comparativement à janvier 2020, alors que les recettes fiscales ont crû de près 189 MDH. Les détails Le ministère de l'Economie et des Finances vient de publier la situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin janvier 2021. Ainsi , l'exécution de la loi de finances sur cette période fait ressortir un excédent budgétaire de 2,6 Mds de DH, contre un déficit de 2,1 Mds de DH à fin janvier 2020, soit une amélioration de près de 4,7 Mds de DH. Cette situation s'explique par les principales évolutions décrites ci-après. Les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de près de 988 MDH comparativement à janvier 2020. L'augmentation des recettes fiscales de près 189 MDH recouvre : * Une hausse des recettes au titre de l'IR (+602 MDH), de la TVA à l'intérieur (+272 MDH) et des droits d'enregistrement et de timbre (+252 MDH). * Une quasi-stabilité des recettes au titre des droits de douane qui se sont élevées à 853 MDH. * Une baisse des recettes tirées de l'IS (-156 MDH), des taxes intérieures de consommation (TIC) (-377 Mds de DH) et de la TVA à l'importation (-413 MDH). L'évolution des TIC est attribuable essentiellement au recul des TIC sur les produits énergétiques (-358 MDH). La baisse de la TVA à l'importation s'explique par le repli de la TVA aussi bien sur les produits énergétiques (-168 MDH) que sur les autres produits (-245 MDH). S'agissant des recettes non fiscales, elles ont enregistré une augmentation de 769 MDH, imputable, à hauteur de 500 MDH, à un versement de l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie au titre des dividendes de 2020. L'exécution des dépenses fait ressortir une baisse de 4,2 Mds de DH et un taux d'exécution de 8,2%. La baisse par rapport à janvier 2020 est imputable à un repli des dépenses au titre des biens et services (-3,7 Mds de DH) et des intérêts de la dette (-0,5 Mds de DH). La charge de la compensation s'est, par contre, située quasiment au même niveau qu'en janvier 2020, soit 1,4 Mds de DH. Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire positif de 1,2 Md de DH, contre un solde négatif de 3,9 Mds de DH à fin janvier 2020. En ce qui concerne les dépenses d'investissement, les émissions à ce titre se sont inscrites également en baisse (-855 Mds de DH), pour se chiffrer à 11,2 Mds de DH. Comparativement aux prévisions de la LF 2021, leur taux de réalisation s'est élevé à 16,5%. Pour leur part, les comptes spéciaux du Trésor ont dégagé un solde excédentaire de 12,6 Mds de DH, en baisse de 1,3 Mds de DH par rapport à janvier 2020. Compte tenu de ces évolutions et d'une baisse des opérations en instance de 6,2 Mds de DH, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un besoin de financement de l'ordre de 3,5 Mds de DH. Ce besoin, augmenté de la variation des placements (3,1 Mds de DH) et de la baisse des dépôts au Trésor (0,7 Md de DH), a été couvert par recours au marché de la dette intérieure et la mobilisation de financements extérieurs pour des flux nets respectifs de 3,9 Mds de DH et 4,2 Mds de DH. Le flux au titre de l'endettement intérieur recouvre des souscriptions pour un montant de 21,3 Mds de DH, contre 20,3 Mds de DH en janvier 2020, et des remboursements en principal pour 17,5 Mds de DH, contre 4,9 Mds de DH en janvier 2020. Celui de l'endettement extérieur recouvre des tirages de l'ordre de 4,7 Mds de DH, contre 98 MDH en janvier 2020, et des amortissements de 569 MDH, soit quasiment le même niveau qu'en janvier 2020.