Le 20 juillet, l'UE et le Maroc ont conclu à Bruxelles les négociations pour le Nouvel Accord de pêche, ainsi que du Protocole lié à cet Accord. Et c'est ce 24 juillet que le nouvel accord a été paraphé à Rabat. La contrepartie financière passera d'une moyenne annuelle de 40 millions d'euros à 52,2 millions d'euros (+30%). Le 20 juillet, l'Union européenne et le Royaume du Maroc ont conclu à Bruxelles les négociations pour le renouvellement de l'Accord de Partenariat dans le secteur de la pêche, ainsi que du Protocole lié à cet Accord. Dans leur déclaration commune, on apprend que les partenaires « se sont entendus sur le contenu du futur accord de pêche durable et son protocole d'application. Les deux parties se sont ainsi mises d'accord sur les dispositions et améliorations apportées à ces textes afin d'en optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées, dans le respect des principes de gestion durable des ressources halieutiques et d'équité ». Ils se sont d'ailleurs félicités de « l'esprit constructif qui a prévalu lors de ces négociations de ce Nouvel Accord de pêche, qui confirme l'attachement des deux parties au renforcement de leur partenariat dans deux secteurs stratégiques : l'agriculture et la pêche maritime ». Les deux parties s'engagent d'ailleurs à prendre les mesures nécessaires en vue de l'entrée en vigueur du Nouvel Accord de pêche et de son protocole dans les meilleurs délais en tenant compte de leurs procédures respectives. Les deux Parties resteront en étroit contact dans l'esprit de concertation et de partenariat qui les unit durant la période de transition et ce, jusqu'à cette entrée en vigueur. L'Accord désormais paraphé Et c'est ce matin du 24 juillet à Rabat, que les deux partenaires historiques ont procédé au paraphe du nouvel accord de pêche Maroc-UE marquant la fin des négociations entamées il y a quelques mois. Les deux parties se sont entendues sur le contenu du futur accord de pêche durable et son protocole d'application. Ce texte précise entre autres les zones de pêche et les conditions d'accès pour la flotte européenne, à travers la définition précise de zones de pêche et de zones de gestions selon les catégories de flottes et d'espèces cibles. « Ainsi, selon les modalités prévues dans ce nouvel accord nouvelle génération, le niveau des débarquements obligatoires et les catégories de pêche restent inchangées par rapport à l'ancien protocole avec un nombre de navires atteignant les 128. Cet accord permettra par ailleurs une augmentation de la contrepartie financière. Celle-ci passera d'une moyenne annuelle de 40,0 M€ à 52,2 M€ (+30%) », note un communiqué dans ce sens. Les deux parties se sont également entendues sur des dispositions d'amélioration visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées. Ces dernières bénéficieront des avantages socio-économiques découlant de l'accord, notamment en termes d'infrastructures, de services sociaux de base, de création d'entreprises, de formation professionnelle, de projets de développement et de modernisation du secteur de la pêche. Une augmentation du nombre de marins marocains à embarquer dans les navires européens est également prévue pour plusieurs catégories de navires. Et pour maximiser les impacts socioéconomiques sur ces régions, l'accord maintient un volume de débarquement obligatoire avec une augmentation du niveau des pénalités à 15% au lieu de 5% en cas de non-respect de ces débarquements. Un intérêt particulier à la préservation des ressources halieutiques Par ailleurs, dans un objectif de préservation de la durabilité des ressources halieutiques et de la protection de l'environnement marin, plusieurs exigences techniques ont été intégrées. Il s'agit entre autres d'une révision des plafonnements de captures de petits pélagiques au sud ; en adéquation avec le cycle de vie de ces espèces. Par ailleurs, certaines espèces à préserver et dont la gestion fait l'objet de plans d'aménagement strictes ne sont pas incluses dans le nouvel accord notamment le poulpe et la crevette. Cet accord couvre la zone géographique de Cap Spartel à Cap Blanc tout en excluant la mer méditerranée de ce périmètre dans une fin de préservation de ses ressources qui souffrent à plusieurs endroits de surexploitation. Le système de suivi et de contrôle de la pêche a été renforcé également en rendant obligatoire la présence des observateurs dans certaines catégories qui n'étaient pas prévues dans l'ancien protocole, conclut le communiqué. LIRE EGALEMENT ACCORD DE PÊCHE : LE PI MAROCAIN FAIT DU LOBBYING AUPRÈS DU PPE À BRUXELLES