Le stress hydrique plane comme une épée de Damoclès sur l'économie marocaine. En vue de s'acquérir de l'expérience hongroise, le ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara souhaite renforcer la coopération Maroc-Hongrie. Le ministre et la délégation l'ayant accompagné, en présence de l'ambassadeur du Maroc en Hongrie, Karima El Kabbaj, se sont rendu dans une usine de traitement des eaux souterraines et de surface dans la ville de Siofok près de la capitale Budapest où il s'est informé des installations et des techniques utilisées dans cette structure. Lors de cette visite, le ministre a donné un aperçu des potentialités du Maroc dans le domaine de traitement, de stockage et de gestion des ressources hydriques, de même qu'il a examiné avec la partie hongroise les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays et le lancement de davantage de partenariats dans le domaine de la gestion de l'eau. A. Amara a également visité un projet gouvernemental pilote dans la ville de Zalaegerszeg, à l'ouest du pays, qui porte sur le développement des véhicules automatiques respectueux de l'environnement et le renforcement de la sécurité routière. Une chose est sûre : cette visite intervient pour consolider la dynamique des relations bilatérales et contribuer à impulser la coopération économique et technique dans les domaine de la gestion des ressources hydriques et des infrastructures routières. A ce titre, les visites de terrain ont permis à la délégation marocaine de s'informer des actions menées par le gouvernement hongrois dans le domaine de la gestion des ressources hydriques qui constitue une priorité nationale, comme c'est le cas au Maroc, qui a mis en place un plan stratégique pour la période 2020-2027 et aussi l'élaboration du Plan national de l'eau pour la période 2020-2050. Lire également : STRESS HYDRIQUE : LE CESE TIRE LA SONNETTE D'ALARME ET APPELLE À ENTREPRENDRE DES MESURES URGENTES Elles se veulent par ailleurs une occasion pour échanger les expériences concernant le traitement et le dessalement de l'eau, la lutte contre les inondations et les impacts négatifs des changements climatiques. Le directeur général d'une société hongroise pilote en matière de gestion et de dessalement de l'eau, Adrian Kish, a noté, de son côté que la Hongrie souhaite développer son partenariat et sa coopération avec le Maroc, surtout en ce qui concerne les nouvelles technologies de gestion durable des ressources hydriques à travers des unités mobiles. Le développement des techniques de traitement des eaux sera bénéfique pour le Maroc, de même que la Hongrie pourra mettre à profit les techniques développées par le Maroc pour la gestion de ses ressources en eau à travers des projets pilotes dans les deux pays. Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'intérêt que portent les deux pays au renforcement de la coopération sectorielle à travers les échanges bilatéraux continus, qui portent notamment sur la gestion de l'eau, la prévision et la protection contre les inondations et la sécheresse, la lutte contre l'évasement des barrages, la gestion des infrastructures hydrauliques, le transport de marchandises, la sécurité routière, l'innovation et la recherche technologique en matière de transport dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord bilatéral signé le 5 octobre 1990. Il est par ailleurs prévu la tenue de la 2ème réunion du comité mixte maroco-hongrois de coopération dans le domaine de la gestion intégrée des ressources hydriques. Lire également : STRESS HYDRIQUE : SOUSS-MASSA DECIDE DES MESURES DRACONIENNES