La chambre des représentants tenait une session plénière consacrée au premier rapport annuel sur les activités de l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE) au titre de l'année 2021. L'occasion de plancher sur la question de la dépendance énergétique et l'importance d'accélérer la transition vers les énergies renouvelables et plaider d'une décentralisation de la production afin de fournir l'énergie électrique à des prix compétitifs. Des parlementaires de la Chambre de représentants ont appelé, mardi à Rabat, à l'accélération de la transition vers les énergies renouvelables afin d'assurer la sécurité et l'efficacité énergétique dans le Royaume et de réduire le coût d'électricité en faveur des citoyens et du tissu économique. Intervenant lors d'une session plénière consacrée au "Premier rapport annuel sur les activités de l'Autorité nationale de régulation de l'électricité (ANRE) au titre de l'année 2021", en présence de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, les membres des groupes et du groupement parlementaires ont souligné la nécessité de trouver des solutions à la dépendance énergétique pressante et d'investir dans le secteur d'énergie en vue d'élaborer "un modèle énergétique marocain en harmonie avec le Nouveau modèle de développement, qui considère la gouvernance énergétique comme levier de développement". Par ailleurs, ils ont salué la croissance constante des indicateurs énergétiques de sources renouvelables notamment solaires et éoliennes, qui ont atteint conjointement en 2021 une moyenne de 20% des besoins énergétiques nationaux, appelant à poursuivre sur cette voie afin de réduire la dépendance énergétique à l'étranger, les fluctuations internationales en matière d'énergie et la facture énergétique, ainsi que les préjudices écologiques graves et avérés causés par l'utilisation des sources d'énergie fossiles. A cet égard, ils ont mis en garde contre l'augmentation des prix de l'énergie électrique pour les ménages et les entreprises et contre les dysfonctionnements du secteur de l'électricité, soulignant que la réduction du coût de l'énergie "nécessite l'élaboration d'une vision stratégique qui garantie une séparation des missions des différents intervenants du secteur". Ils ont également souligné l'importance d'encourager la "décentralisation de la production" afin de fournir l'énergie électrique à des prix compétitifs et d'adopter une politique de libéralisation progressive du secteur, de profiter des progrès technologiques dans ce domaine et de faciliter l'accès des investissements nationaux et internationaux aux marchés publics. Pour eux, la réforme globale de ce secteur est tributaire de la révision de l'arsenal juridique et de sa compilation en un seul code afin que les outils juridiques soient au service de la promotion de l'investissement, appelant à élargir le mandat de l'ANRE afin d'inclure le secteur du gaz naturel. Ils ont aussi mis l'accent sur la nécessité d'accélérer l'élaboration de textes normatifs relatifs à la loi n° 48-15 relative à la régulation du secteur de l'électricité et à la création de l'autorité nationale de régulation de l'électricité (MAP).