L'IRESEN met en place la première ombrière de recharge de véhicules électriques à l'énergie solaire à Rabat. Dans un monde marqué par une accélération inquiétante des changements climatiques, le recours aux énergies renouvelables est devenu inévitable. Le Maroc, conscient de cet impératif pour relever les défis de croissance, en a fait du développement des énergies renouvelables une priorité. Parmi les axes de cette politique, l'émergence de la mobilité durable. C'est dans cette optique que l'IRESEN vient de lancer la première ombrière de recharge de véhicules électriques à l'énergie solaire à Rabat. Cette ombrière est le fruit d'un projet qui découle d'un programme de recherche et de développement traitant de la mobilité durable que l'Institut mène depuis plus de 4 ans. Il ressort des études l'importance de l'infrastructure de recharge comme catalyseur pour le développement de la mobilité électrique au Maroc. La disponibilité d'un réseau de bornes de recharge aussi bien dans les villes que sur les autoroutes est indispensable pour inciter les Marocains à l'utilisation des voitures électriques dans notre pays et par conséquent rendre le parc automobile plus durable et moins polluant. L'enjeu est d'éviter l'émission des 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an. « L'infrastructure de recharge devra se développer de manière à consolider le réseau électrique et non pas le déstabiliser. C'est pourquoi, il est important de développer de nouveaux modèles exploitants directement le potentiel solaire au Maroc », précise l'Institut dans un communiqué. Il s'agit concrètement d'un projet innovant, en phase d'installation à Hay Riad, qui vise l'alimentation des bornes de recharge pour véhicules et cyclomoteurs électriques à l'énergie solaire. L'énergie produite par cette ombrière photovoltaïque rechargera les véhicules électriques tout en alimentant le parking en énergie propre. Ce nouveau-né de l'IRESEN permettra donc d'expérimenter les recharges solaires et faciliter l'intégration des énergies renouvelables dans le paysage urbain. « Il servira à promouvoir des villes plus vertes et à identifier les modèles les plus pertinents pour le Maroc en fonction des usages et des besoins afin de développer de nouveaux produits et services propres », précise-t-on auprès de l'Institut. Outre les projets de recherche et développement dans le transport vert, l'IRESEN accompagne et finance des universités et des industriels marocains à l'instar de l'université Caddi Ayyad porte plusieurs projets phares, financés par IRESEN, notamment le développement de batteries marocaines Lithium-ion utilisant les déchets de l'industrie du cobalt et la réalisation de triporteurs solaires. L'Université Hassan II de Casablanca et l'entreprise InterAfrique ont développé également un triporteur incluant un congélateur solaire. L'institut organise aussi depuis 2013 des compétitions de véhicules solaires afin de renforcer les capacités. Il a également développé le premier réseau de bornes de recharges dans la ville verte de Benguerir incluant une flotte de voitures électriques utilisée par les associations de la ville. Ce projet a permis de mener à bien plusieurs études sur les aspects techniques et socio-économiques de la mise en œuvre du transport durable dans les villes de demain ainsi que sur la dégradation des batteries des véhicules électriques dans les climats chauds et la gestion optimisée de l'énergie dans ces véhicules.