Les résultats des comptes nationaux font ressortir une croissance de l'économie nationale à 6,6% au quatrième trimestre 2021, au lieu d'une baisse de 5,1% durant le même trimestre de l'année précédente. Ce rebond est le résultat d'une forte hausse de 18,9% de l'activité agricole et de 5,6% des activités non agricoles, relève la note d'information du HCP. Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans le contexte d'une hausse de l'inflation et d'un léger besoin de financement de l'économie nationale. Rebond de l'économie nationale La valeur ajoutée en volume du secteur primaire, corrigée des variations saisonnières, a augmenté de 20,7% au cours du quatrième trimestre de l'année 2021 au lieu d'une baisse de 9% réalisée durant la même période en 2020. Cette évolution est due à la hausse de l'activité de l'agriculture de 18,9% au lieu d'une baisse de 10,7% une année auparavant et de celle de la pêche de 40,7% au lieu d'une hausse de11,5%. La valeur ajoutée du secteur secondaire a connu une augmentation de 5,2% au lieu de 0,9% durant le quatrième trimestre de l'année précédente. Ceci a été le résultat de l'amélioration des valeurs ajoutées : * de l'électricité et eau de 6,9% au lieu de 0,2% ; * du bâtiment et travaux publics de 6,4% au lieu d'une baisse de 1,9% ; * des industries de transformation de 5,5% au lieu de 0,9% ; et de la baisse de celle de l'industrie d'extraction de 2% au lieu d'une hausse de 8,8%. La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a connu une hausse de 5,1% après un recul de 7,1% durant le quatrième trimestre de l'année précédente. Ce rebond a résulté de l'effet conjugué de la hausse des valeurs ajoutées: * des hôtels et restaurants de 44% au lieu d'une forte baisse de 57,7% ; * du commerce de 11,8% au lieu d'un recul de 7,2% ; * des transports de 5,5% au lieu d'une forte baisse de 22,8%; * des services rendus par l'Administration publique générale et la sécurité sociale de 5,4% au lieu d'une baisse de 2,1%; * des services de l'éducation, de la santé et de l'action sociale de 3% au lieu d'une baisse de 2,2%. * des services rendus aux ménages et aux entreprises de 2,4% au lieu d'une baisse de 1,4% ; et de la baisse de celles : * des postes et télécommunications de 2% au lieu d'une baisse de 1% ; * des services financiers et assurances de 1,9% au lieu d'une baisse de 2,2%. Dans ces conditions, et tenant compte de la hausse de 3% des impôts sur les produits nets des subventions, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume a enregistré un rebond de 6,6% durant le quatrième trimestre 2021 au lieu d'un recul de 5,1% une année auparavant. Niveau général des prix en hausse Avec une hausse de 9,7% du PIB aux prix courants au lieu d'une baisse de 3,3%, le niveau général des prix a connu ainsi une hausse de 3,1% au lieu 1,8% la même période de l'année passée. Demande intérieure en augmentation La demande intérieure a progressé de 7,3% au quatrième trimestre 2021 au lieu d'une baisse de 4,9% la même période de l'année 2020, contribuant ainsi pour 7,8 points à la croissance économique nationale au lieu d'une contribution négative de 5,3 points. Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 5,1% au lieu de 0,4%, contribuant pour 3 points à la croissance au lieu de 0,2 point. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 5,2% au lieu d'une baisse de 3,5%, avec une contribution à la croissance de 1 point au lieu d'une contribution négative de 0,7 point. De son côté, l'investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une hausse de 13,1% au lieu d'une forte baisse de 14,7%, avec une contribution à la croissance de 3,8 points au lieu d'une contribution négative de 4,9 points, durant le même trimestre de l'année précédente. Une contribution négative des échanges extérieurs Les importations de biens et services ont affiché une hausse de 5,3% durant le quatrième trimestre 2021 au lieu d'une baisse de 6,7%. Les exportations, de leur côté, ont augmenté de 3,1% au lieu d'une baisse de 7,7%. Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 1,2 point au lieu d'une contribution positive de 0,2 point le même trimestre de l'année précédente. Apparition d'un léger besoin de financement de l'économie Aux prix courants, avec la hausse du PIB de 9,7% au lieu d'une baisse de 3,3% et l'augmentation des revenus nets reçus du reste du monde de 19,8% au lieu de 20%, le revenu national brut disponible a connu une progression de 10,4% au lieu d'une baisse de 2,1% durant le quatrième trimestre de l'année 2020. Compte tenu de la hausse de 7% de la consommation finale nationale en valeur au lieu d'une baisse de 1,9% enregistrée une année auparavant, l'épargne nationale s'est située à 31,3% du PIB au lieu de 28,7%. De son côté, l'investissement brut a atteint 32,8% du PIB au lieu de 28,3% durant le même trimestre de l'année précédente. L'économie nationale a connu ainsi un besoin de financement de 1,5% du PIB au lieu d'une capacité de financement de 0,4% du PIB.