CFG Bank a réuni durant deux jours, en marge de 5ème édition de la One-on-One Equity Conference, 65 investisseurs dont 40 étrangers et 27 émetteurs. D'année en année, la One-on-One Equity Conference, organisée par CFG Bank, réussit à s'imposer comme un rendez-vous incontournable des acteurs du marché des capitaux où investisseurs et émetteurs se retrouvent tête à tête pour piocher des opportunités d'investissement. Preuve en est, outre les fidèles, cette 5ème édition, tenue à Marrakech les 4 et 5 octobre 2018, a été marquée par la participation de nouveaux investisseurs étrangers, soit 70% du total. Durant deux jours, les 65 investisseurs dont 40 étrangers ont tenu 500 réunions marathoniennes avec les 27 émetteurs (dont 4 tunisiens). Il s'agit des principales sociétés marocaines cotées à l'instar d'Attijariwafa bank, de BMCE Bank of Africa, de BCP, de CIH et bien d'autres dans les secteurs de l'agroalimentaire (Cosumar, Label vie...), des NTIC (HPS, Immorente...), de l'immobilier, des télécoms... Pour le Top management de CFG Bank, l'enjeu de cette rencontre est de donner aux investisseurs de la visibilité non seulement sur les émetteurs mais également sur le contexte macro-économique du pays. La banque, qui bénéficie d'un positionnement unique auprès des investisseurs étrangers avec à son actif 40% des volumes étrangers traités sur la place financière casablancaise, vise à promouvoir la destination Maroc ainsi que celle de la Tunisie. « L'enjeu pour les années à venir c'est d'attirer vers le marché des capitaux marocains et tunisiens des pays d'Europe continentale qui sont plus orientés vers l'investissement direct contrairement aux pays anglo-saxons ou à influence anglo-saxonne, qui eux sont plutôt orientés marché financier. Et pour cause, chaque pays a besoin de ceux qui font de l'investissement direct et de l'investissement financier », a tenu à préciser Younes Benjelloun, Administrateur, Directeur Général de CFG Bank. En effet, apparaître sur les radars des investisseurs étrangers dépend de plusieurs facteurs notamment des fondamentaux macroéconomiques, de la cyclicité nationale et régionale des marchés, du contexte économique, politique et social d'un pays.... C'est pourquoi, comme l'a souligné Bachir Tazi, CFG Bank Capital Markets, le plus dur n'est pas d'attirer les investisseurs étrangers mais plutôt d'entretenir leur présence. « Cette conférence permet aux investisseurs, même s'ils n'ont pas l'intention d'investir dans l'immédiat (en période de cycle bas) de garder un œil sur le marché marocain et investir dès que les conditions sont favorables. L'idée est de garder le Maroc dans le scope de l'investisseur », précise Bachir Tazi. Cet intérêt pour le marché marocain, bien qu'il ne soit pas sous son plus beau jour, eu égard à la baisse de 8% qu'il enregistre depuis le début de l'année, Souad Benbachir, Administrateur, Directeur général CFG Bank, l'attribue à la stabilité du marché. «Même avec des ratios de P/E qui évoluent entre 16 et 18, l'investisseur étranger trouve dans le marché marocain une stabilité et une sécurité qui pèse au moment de l'acte d'investir. Et dans cette stabilité, certains vont chercher les entreprises les plus liquides, d'autres opteront par contre pour des success story», a souligné Souad Benbachir. Le stabilité du marché marocain attire En effet, bien que le ratio P/E soit le plus cher au niveau de l'Afrique (14 Tunisie, 11 Egypte...) que des pays frontières avec une moyenne de 17,4, le Maroc arrive à attirer certains investisseurs qui préfèrent mettre leur argent dans un marché avec des fluctuations plutôt maîtrisées. Et ce pour deux raisons, comme l'a expliqué Bachir Tazi, la relativité de l'investissement et de la performance ainsi que la visibilité en matière de stabilité monétaire et politique. « Cette stabilité permet au marché marocain d'être le focus pendant les cycles de turbulences puisqu'il arrive à rester stable, au milieu des bandes qui s'élargissent considérablement», explique B.Tazi. Pour donner un ordre de grandeur, le marché marocain (actuellement en cycle de correction) fait -9 % par rapport au début de l'année alors que les marchés émergents sont à moins 17% quant à ceux frontières à -13%. En d'autres termes, ces investisseurs étrangers cherchent surtout à éviter les volatilités et les risques en yoyo et minimiser les dégâts possibles sur leur exposition. C'est pourquoi dans cette optique de visibilité, les investisseurs ont eu droit à une visite au site de l'OCP à Jorf Lasfar. Une visite qui s'inscrit purement dans le marketing économique à même de permettre aux investisseurs de percevoir le niveau de développement du pays, a tenu à préciser Souad Benbachir. Les organisateurs ambitionnent de donner à cet événement une orientation régionale pour attirer davantage d'investisseurs vers le contient et élargir ainsi la part des investissements étrangers réservée à la région.